L'histoire :
Malgré la démesure de l’attaque extraterrestre menée par les Shargs – d’horribles insectes gigantesques – les élèves de la Mech Academy se sont lancés à l’assaut de leur vaisseau-mère, à 100 kilomètres du sol dans l’atmosphère terrestre. Ils sont bien entendu installés dans leurs robots géants de combat, avec lesquels ils ne font qu’un, et sont accompagnés par le héros Skip Tanaka, qui soutient pleinement leur héroïsme suicidaire. Au sein de la base 993 du commandement central, les autorités militaires désespèrent de cette folie. En effet, il ne leur manque qu’un « cœur » atomique de robot pour pouvoir activer leur arme suprême, le supra-robot hero force two, le seul capable de venir à bout, selon eux, du vaisseau-mère sharg. L’initiative des cadets au mépris des ordres relève de l’insubordination et du tribunal militaire, car il met en danger la civilisation humaine toute entière. Dans l’espace, le combat s’engage et les cadets découvrent que les shargs ont des armes. Pour éviter une terrible explosion, le cadet Yu Stanford est notamment obligé de déboulonner manuellement le pied de son robot, Champion. C’est alors qu’ils découvrent avec effroi l’ampleur de l’attaque sharg : ce n’est pas un, mais neuf vaisseaux titanesques sharg qui les encerclent désormais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelque part entre le manga Astro boy (Astro le petit Robot en VF) et le comics Pacific Rim, Mech academy met en scène des combats de robots géants pilotés par de jeunes hôtes humains, membres d’une académie militaire, et des extraterrestres encore plus gros (et moches) (et plein de cornes, carapaces, griffes et autres excroissances contondantes). Avec ce troisième volume, voici venu le temps du dénouement. En somme, la pire attaque emphatique et improbable entre les robots et les shargs, qui repousse toujours plus loin la démesure et la folie suicidaire des héros, pour bien surligner leur abnégation pour protéger l’humanité. Bien que la série soit comics, le mode narratif se rapproche de certains mangas, dans le sens où il stoppe quasiment le temps, à certains moment, afin de faire le tour de tout ce qu’il y a à dire, à faire et à penser, dans l’espace de seconde qui précède un évènement à haute tension. L’album s’ouvre par exemple sur l’attaque finale, pour laquelle les cadets élaborent au pif une tactique en 20 secondes… mais au moins 8 pages… et celle-ci durera finalement tout l’album – soit la reliure des 4 fascicules comics originalement parus outre atlantique. Nous sommes bien entendu dans un registre jeunesse, bourré d’invraisemblances et de facilités, qui réussit néanmoins pleinement son ambition de mettre en scène des bagarres de robots et titans dans l’espace. Vive l’amitié, vive l’héroïsme, vive les robots qui sauvent la planète, vive le générique dans le soleil couchant.