L'histoire :
Mestre Cressen regarde le ciel et la comète jaillir des rochers escarpés. L'été est fini, comme l'a annoncé l'arrivée du corbeau blanc. C'est un été particulièrement long qui aura duré dix ans et seize jours ! Pylos l'interrompt dans sa méditation : on vient lui rendre visite. Il s'agit de la jeune lady Shoren, accompagnée du fou Bariol. Cette pauvre petite, frappée par la grisécaille, a le visage barré par cette marque immonde, dure comme la pierre et qui lui donne un air triste. Ils discutent de la fin de l'été mais aussi du rêve de la jeune fille : elle a vu des dragons qui venaient la dévorer. Cressen la rassure : les dragons n'existent pas. Les Vayriens ont juste créé cet animal fabuleux pour fortifier leur possession. Ainsi, leur tour façonnée en dragon paraît imprenable et menaçante, mais ce ne sont que des légendes. Pendant ce temps, le bouffon chante le même air, tentant de faire rire sa maîtresse. Pylos revient pour annoncer au mestre que Ser Davos vient d'arriver cette nuit. Il s'est longuement entretenu avec Lord Stannis. Le vieillard sait très bien le sujet de leur conversation : Stannis est aux abois. Il a besoin d'hommes et de soutien pour partir à la conquête de la couronne. Davos devait partir aux nouvelles et s'enquérir des alliances possibles avec son maitre. Cressen remonte donc les longues marches du château pour aller rencontrer Davos et savoir où en est la situation. Mais les nouvelles ne sont guère rassurantes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il faudrait être dans une situation bien pire que le confinement pour ignorer que la série télévisée Game of Thrones a pris fin sur les écrans avec la saison (controversée) 8. Alors qu'on attend toujours la suite des romans, les bandes dessinées ne sont pas en reste et une nouvelle série redémarre. Ce comics édité chez Dargaud (qui a déjà édité plusieurs titres Game of Thrones) se passe peu après l'exécution d'Eddard Stark. Un peu comme la série télévisée, on bascule de chapitres en chapitres en suivant le devenir de chacun des personnages. Et ils sont nombreux dans la saga ! On les retrouve tous ou presque, que ce soit la bannière Lannister, les gardes de la nuit, les troupes de Stannis Baratheon, les hommes de Robb Strak (on voit même Podrick Payne !)... Pour qui a suivi la série télévisée, il faut bien reconnaître que le dessin de Mel Rubi pourra en heurter plus d'un. En effet, l'artiste insiste sur les gros plans et se plaît à modifier les visages des personnages (ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi). Ainsi, on sera surpris et amusé de reconnaître certaines grandes figures de la série, mais beaucoup de « vedettes » sont mises à mal, avec notamment cette irritante constante de transformer les personnages en jeunes ados. Malgré tout, les fans de Game of Thrones seront ravis de retrouver l'univers tant aimé, mais aussi d'apprécier les nombreuses petites saynètes qui rajoutent beaucoup de détails inconnus et inédits. Les béotiens en revanche vont avoir du mal à suivre avec ce démarrage in medias res et la profusion de personnages et d'intrigues riches et complexes. Un bon complément donc à la série télévisée, digne des livres de George R. R. Martin.
