L'histoire :
Un chien passe commande par correspondance et attend fébrilement le facteur. Quelques temps plus tard, celui-ci lui apporte un paquet avec un robot en kit à monter soi-même. Aussitôt reçu, aussitôt monté : voici le chien et le robot devenus les meilleurs amis du monde. Ils vont à la bibliothèque ensemble, louent un dessin-animé, se font du pop-corn et s’endorment devant l’écran. Le lendemain, ils partent pour un périple un peu plus long : ils rapportent leur film à la bibliothèque et consultent un guide sur les plages adaptées aux chiens. Puis ils prennent le bus jusqu’au littoral et s’installent sur la plage. Le chien propose alors une petite baignade au robot… qui hésite… et finalement se jette à l’eau. Tous deux s’amusent comme des fous, et ressortent se faire dorer la pilule au soleil. Mais la fin de journée venue, c'est l'horreur : le robot ne peut plus bouger, il est totalement grippé ! Le chien est donc contraint d’abandonner son robot à la belle étoile. Le robot rêve alors qu’il recommence sa journée en évitant le moment clé de se jeter à l’eau. Puis il attend… longtemps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Venue des USA, cette histoire gentillette et 100% visuelle peut se lire sans savoir lire (sans bulle), à destination du jeune public. L’auteur(e), Sara Varon, illustratrice pour le New York Times, nous raconte une année dans la vie d’un petit chien anthropomorphe et urbain, au fil des saisons, tandis que son robot, abandonné sur une plage, rêve de moments meilleurs. Ce faisant, les thèmes de l’amitié, de l’abandon, de la fragilité des relations sociales, sont abordées sous divers aspects émotionnels et constituent l’objectif central de cette histoire. Car si d’un côté le robot garde en permanence l’espoir d’une amitié renouvelée, le petit chien sympathise avec tout un tas d’autres personnages, dont un bonhomme de neige... qui l’abandonne également au moment du dégel. Evidemment, en accord avec le public cible, l’histoire est foncièrement linéaire et enchaîne les séquences à toute vitesse. Le dessin lui-même est hyper simple (comme sur la couverture), mais très lisible. A noter que les saisons se passent le relai à l’aide de moult pages vierges – et/ou planches blanches avec une case esseulée dans un coin – ce qui rend certes le volume assez épais, mais n’empêche pas de le lire en 10 mn chrono.