L'histoire :
Abe a quitté le BPRD après la tentative de meurtre dont il a été victime. Il a aussi découvert qu'il fut un chercheur de l'époque de la guerre de Sécession, transformé par un vestige sous-marin. Mais le pire, c'est quand on a soulevé des questions le rapprochant des créatures qui ont envahi la Terre et détruisent tout sur leur passage. Abe a fui au Texas, où il s'est réfugié auprès des adorateurs d'une secte. Sur sa route, en Arizona, il a libéré Grace. Elle porte un lourd secret, car elle a été séquestrée par un fou, dans une maison abandonnée et elle ne s'est jamais confiée à son sauveur. Elle l'a suivi et fait elle aussi alliance avec Dayana, qui sert la Santa Muerte et assure le leadership d'un groupe d'individus. Parmi eux, Megan, une petite fille orpheline dont les parents ont été tués par les têtes de marteau. Sa ville, Rosario, à la frontière du Texas, a été ravagée. Houston aussi a été quasiment rayée de la carte. Dans ce chaos, Abe et les siens ont croisé le chemin de la communauté d'Abrogast, qui recrute et forme depuis 10 ans des adeptes du vaudou...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Abe Sapien est un personnage charismatique de la bande à Hellboy, qui vole de ses propres ailes dans le Mignolaverse. En vérité, il tente de survivre à l'apocalypse. Le moins qu'on puisse dire avec cette série qui lui est consacrée, c'est qu'il souffre. Il est même en totale perdition, accompagnant désormais une sorcière. Ce volume propose un découpage original puisqu'il se décline sous la forme de chapitres qui focalisent sur un personnage : Grace la traumatisée, Dayana la sorcière, Megan la petite orpheline, Arbogast le gourou vaudou et bien sûr, Abe. Si le procédé est intéressant, parce que ce qui marche, c'est cette atmosphère suffocante de fin du monde qui rappelle clairement La guerre des mondes, il fait appel à des dialogues tellement abondants qu'ils cassent un peu le rythme. Mais ces épisodes sont remplis d'action, pour ne pas dire remplis de vraies tranches de boucherie : morts-vivants aux têtes qui volent, boîtes crâniennes qui explosent à bout portant et autres monstres qui éviscèrent tout sur leur passage, ça pisse le sang ! Alors si ces épisodes sont assez différents du début de la série, ils tirent surtout leur force de l'incroyable narration graphique de Max Fiumara, la colo de Dave Stewart étant comme toujours idéale. Chaque planche est une petite merveille de story-telling. Donc à l'arrivée, un tome spectaculaire à défaut d'être profond.