L'histoire :
Mikey n'a pas été un gosse comme les autres. Sa vie et celle de sa famille ont basculé lorsqu'il a été mystérieusement enlevé. Revenu un an après sur Terre sous la forme d'un guerrier moyenâgeux, il fut en réalité l'objet d'un baptême surnaturel, à l'issue duquel le Saint Esprit, une entité maléfique, le prit comme hôte. Dans le même temps, il fut inféodé au serviteur le plus puissant du Saint Esprit : le Roi Lore. Après bien des souffrances, Mickey parvint néanmoins à se défaire du Saint Esprit et il se débarrassa également de Lore, aidé par ses parents, Aaron et Wendy, ainsi que de son épouse, Rya. Cette dernière souffre le martyre, ses ailes ayant été très abîmées lors de la bataille contre le Roi Lore. Cette blessure est aussi un problème pour eux, qui sont bien obligés de dissimuler au reste du monde qui ils sont en réalité... Mais paradoxalement, le récit de l'enlèvement de Mikey, aussi fantaisiste soit-il, commence à être pris au sérieux par certaines autorités. Mais le héros et ses proches sont loin d'en avoir fini, car une sorcière puissante a juré de continuer à servir la cause du Roi Lore et de venger son honneur. Le problème, c'est qu'elle s'est emparée de Brennan, le jeune frère de Mikey et qu'elle compte bien en faire un mage noir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qu'ils semblent loin les premiers épisodes de cette série, qui installaient le mystère, en faisant d'un gamin l'objet d'une prophétie attachée à un autre monde. Un monde en grande partie régi par la magie. Mais à force de tirer en longueur, la magie s'estompe et finit par s'évanouir, laissant place à un mélodrame interminable. Car après «Mikey le fils maudit», ces chapitres 31 à 35 reportent maintenant la problématique sur son frère. Alors ce n'est pas la scène du combat qui finit par les opposer qui nous sortira d'un ennui renforcé par des dialogues ampoulés, ni même les flashbacks du temps où Mickey vivait sur Terrenos (la contrée magique). Non, on a beau essayer de chercher le meilleur dans cet opus, il s'en dégage le sentiment de «trop c'est trop». Ce qui a pu nous tenir en haleine lors d'épisodes précédents ne fonctionne plus, maintenant que toutes les cartes qui composent l'univers de cette série ont été révélées et la façon dont la partie se déroule n'a plus rien de surprenant. Pire, le coup d'après devient prévisible. Et plus on progresse au fil de cette histoire, plus on s’autorise à penser que Joshua Williamson aurait gagné, et ses lecteurs avec, à la condenser. La souffrance des personnages est malheureusement contagieuse au lecteur (mais quelle manie détestable de placer des dialogues mièvres lors des combats) et heureusement qu'Andrei Bressan offre un visuel de qualité, renforcé par les couleurs éclatantes d'Adriano Lucas, pour amener un peu de consolation. On sait que l'arc se termine à l'épisode #40. On se pose juste la question de savoir si, au delà, la série pourra rebondir...