L'histoire :
Il y a plusieurs décennies, cinq mages particulièrement puissants utilisèrent de la magie interdite pour créer une barrière entre la Terre et Terrenos. Tant que les mages étaient en vie, leur sort garderait la Terre sauve des horreurs de Terrenos. Les mages ont été tués, un à un, jusqu'à ce que la barrière s'écroule. Ce moment, le Roi Lore l'a attendu toute sa vie. Aujourd'hui que ses légions de démons mènent bataille contre les forces armées des humains, il ferme les yeux pour revivre quelques moments de sa vie. Il se souvient de la chasse de son premier trancheur avec son père dans les terres enneigées d'Uzu. Puis sa première guerre sur Terrenos, pour faire taire tous ceux qui menaçaient de mettre fin à sa paix. Il se remémore en souriant le silence de mort qui portait l'odeur du chaos, à la fin du combat. Et enfin, lui revient en mémoire le premier échange de regards avec un humain. L'expression de cet homme qui rendait son dernier souffle pendant qu'il était tué à main nues. Tout ce plaisir, le Roi Lore l'explique au meilleur ami de son ennemi : Rook...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au moment où D.C. annonce que Joshua Williamson est le scénariste qui va succéder à James Tynion IV pour l'écriture de la série régulière Batman, voici le début de la fin de Birthright. Et pour le coup, on vous dira que cette série-là est irrégulière... dans sa qualité d'écriture. Ce volume 9 reprend les épisodes 41 à 45, pour une nomenclature de 50 qui fait de Birthright une grande saga. Mais une saga qui a des hauts et des bas, bien bas parfois. Mais qu'importe au regard de ce volume, qui est le zénith puisque Mickey Rhodes affronte à nouveau le Roi dieu Lore. C'est donc l'occasion pour le scénariste d'adopter à nouveau une narration lyrique, avec des dialogues où le tragique est savamment entrecoupé de touche d'humour, quand le spectacle est permanent. Il faut dire qu'Andrei Bessan et son coloriste Adriano Lucas signent des planches de toute beauté. Les décors plantent mille et un cercles démoniaques, les scènes de batailles où les démons envahissent la terre sont monstrueuses. L'immersion visuelle est totale avec des pleines pages et doubles pages qui en mettent plein les yeux. Le visuel de Birthright est le passeport qui permet de rester scotché, mais là, ça passe tout seul : comme ça castagne presque tout du long et que le visuel est sublime, il faudrait être malhonnête pour dire du mal de cet opus. En un mot comme en cent, c'est du pur comics de divertissement !