L'histoire :
Les hommes ont toujours raconté des histoires dans lesquelles la magie était centrale. Ils commencèrent à attribuer des qualités magiques aux étoiles, au ciel et au feu. Puis les figures divines et toute sorte de monstres animèrent les légendes. On en a tous entendu, d'abord à l'école, parfois dans une église. Et puis on a tous lu un livre ou deux d'Heroic Fantasy, ou encore des récits horrifiques comme Lovecraft... Mais tout ça, c'était des conneries. Durant toute l'histoire de l'Humanité, personne n'a réalisé que la véritable magie existait vraiment, ici, sur Terre. Puis c'est arrivé. Le 1er juillet 1947. La disparition en série de campeurs a mené à la plus grande découverte du siècle. Les costards du gouvernement ont créé l'histoire de l'OVNI de Rosewell pour faire diversion. On a cru que c'était une sorte de mutation génétique. Une espèce animale jamais vue auparavant, mas ce qu'elle protégeait a fait tirer la sonnette d'alarme. De la magie. Et des artefacts magiques. Les meilleurs agents américains ont analysé le monstre et son repaire pendant des décennies. Des tunnels ont été fouillés de fond en comble. Chaque centimètre étudié, à la recherche de réponses. Aujourd'hui, on ne les a toujours pas trouvées, mais on sait depuis le fake de Rosewell que la Terre est reliée, par magie, à un autre univers. Le problème, c'est que cette magie est désormais corrompue et si le lien ne revient pas à son équilibre initial, les deux mondes seront détruits...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Birthright continue son bonhomme de chemin avec les #36 à #40 réunis dans ce huitième volume. Mais si son début était prometteur, l'ambition de Joshua Williamson d'en faire une saga épique se heurte à la longueur de l'exercice. Certes, il y a des rebondissements, mais plus rien de surprenant. Certes il y a beaucoup d'action, mais elle s'inscrit dans un processus narratif excessivement répétitif. Le pire dans tout cela, est le manichéisme enfantin sur lequel repose l'intrigue désormais depuis des dizaines d'épisodes. Si bien qu'il n'y a plus aucune intensité, à la longue et c'est bien le cas de le dire. Les forces du Mal ourdissent toujours un plan qui met la Terre en danger : après le Roi Lore qui voulait dominer toute forme vivante, voici Kallista, qui veut détruite la Terre et Terranos (le royaume magique qui est relié à notre monde), pour reconstruire un univers à son image. Alors c'est reparti pour un tour de baston, parce la bande à Mickey ne va tout de même pas baisser les bras, hein ! Et pendant que les mutilations se succèdent, entrecoupées de joyeux «Brahhh» qui proviennent des fusils d'assaut, on refait le monde, c'est aussi le cas de le dire, à base de dialogues affligeants. On le sait, Joshua Williamson a fait de la magie le thème qui a lancé sa carrière et il fait partie de ces scénaristes qui ont désormais beaucoup de travail, IDW, Marvel, D.C., en cinq ans, il a pondu un nombre incalculable de chapitres. Peut-être aussi que cela explique la relative médiocrité avec laquelle il déroule les épisodes de Birthright, qui se suivent les uns après les autres sans rien amener de plus à son histoire. Comme quoi, la magie se dilue aussi. Elle se noie, même si ce qui sauve la série du naufrage, c'est encore une fois les dessins d'Adrei Bressan et les couleurs d'Adriano Lucas. On vous dit parfois vivement la suite, là, on commence à penser «vivement la fin»...