L'histoire :
C'est au début du XXIème siècle que la Tyrell Corporation a poussé ses recherches sur les robots au stade Nexus. Les Réplicants ont été créés, être artificiels mais reproduisant trait pour trait les caractéristiques physiques des humains. Mais un groupe de combattants se révolte sur Nexus 6 et le scandale politique qui suit le massacre de cette insurrection pousse les autorités à interdire purement et simplement la présence de Réplicants. La sentence est simple : tout Réplicant se trouvant sur Terre est condamné à mort. Les Blade Runner, une Police chargée de les traquer et les éliminer, sont en chasse sur toutes les planètes colonisées. Aahna Ashina, surnommée «Ash», est une Blade Runner parmi les plus doués. Elle a été embauchée par Alexander Selwyn, un magnat de l'industrie agroalimentaire, pour retrouver sa fille, Cleo, soupçonnée de fugue. Très vite, elle va découvrir un secret de famille des plus gênants : l'épouse de son client et mère de la petite, est en réalité un Réplicant dont Selwyn s'est doté et qui remplace son épouse, morte d'une longue maladie. Ash a découvert le pot aux roses, mais elle a aussi des soucis personnels à régler, aussi, elle finit par laisser sa liberté à Chloé et fuit désormais Los Angeles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le début de la série nous avait emballés, l’excitation retombe d'un cran avec ce volume 2, dont les superbes dessins viennent compenser un scénario excessivement mou du genou (ou de sa prothèse). Michael Green, également coscénariste du film Blade Runner 2049 et Mike Johnson continuent cependant à donner de l'intérêt à cette première séquelle officielle du long métrage de Ridley Scott. Alors cette fois-ci, Ash va rencontrer une collègue de boulot, tandis que la traque aux Réplicants continue. Le découpage de la narration n'est pas toujours évident à suivre, d'un chapitre à l'autre et le rythme est moins trépidant dans ces épisodes #5 à #8 mais quelques dialogues remettent en perspective le drame que vivent ces humanoïdes traqués, qui n'aspirent finalement qu'à connaître quelques moments heureux avant d'être condamnés. Cet aspect fondamental de la dramaturgie se retrouve, même si l'action est donc un peu éclatée. Le plaisir de retrouver l'univers de la série tient ici principalement au fait que dessins et couleurs assurent le spectacle. Andres Guinaldo continue à dresser des portraits précis et élégants quand il donne aux décors tous les détails qui permettent au lecteur d'étouffer dans quelque souterrain ou d'avoir le vertige, au bord d'une station orbitale. Marko Lesco amène aussi avec ses couleurs une lumière, parfois un peu artificielle, qui ressemble à celle du film, ce qui donne donc au visuel cette capacité de happer le lecteur. Un tome qui reste agréable à lire, même si on n'est pas emporté par son histoire, on le sera donc par son visuel.