L'histoire :
«La Cendre». La plus hype et mystérieuse des cames. La plus en vogue à la Nouvelle Orléans. D'ailleurs, elle vient de là-bas. Et c'est la plus mortelle aussi. Un petit paquet de cadavres vous l'indiqueront, mais les sources d'informations les plus fiables sont encore les consommateurs vivants. De nombreux la décrivent comme une expérience mystique, un trip qui vous fait vivre par flashs dans la peau d'un autre. Un autre qui est mort... Si on veut se procurer de La Cendre, il faut obligatoirement passer par la famille Winters. C'est eux qui ont le monopole. C'est eux qui ont mis au point la formule chimique, qui intègre de la cendre de morts. Ils en étaient même arrivés à organiser des pillages de tombes pour pouvoir s'alimenter en «matière première». Mais les New-yorkais ont débarqué et proposé une jolie somme au Winters pour récupérer le marché. Mais ça ne pouvait pas se passer comme ça et la famille vient de perdre Wade. Œil pour œil, dent pour dent, ils ont buté Rafael, le larbin du cartel qui l'a tué...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les quatre premiers chapitres plantaient un décor hallucinant de morbidité et lançaient une intrigue en mode polar noir, voire glauque, avec cette drogue qui fait triper au pays des morts. Ce second volume change de registre mais ne déçoit pas, avec cinq chapitres qui font basculer la narration dans un polar façon guerre des gangs. On aura droit à moins de «visions sous psychotrope», mais plus d'intrigue et de stratégie de survie de familles qui sont en guerre. Ça ne vous rappelle rien ? Alors même s'il n'est pas parti pour 100 carrtouches, Cullen Bunn imprime un rythme permanent en même temps qu'il dresse le portrait psychologique des personnages. L'intrigue prend aussi parfois la forme d'un récit choral. La tension est palpable et elle ne fait que se renforcer, chapitre après chapitre. Si bien que jusque-là, on se dit que son affaire est rondement menée, avec une accroche assez spectaculaire et un déroulement, dans ce volume deux, qui cartonne bien. Ce qui est bon, c'est que ça se lit d'un trait, comme quand on prend une bonne dose de polar. Jonas Scharf met au point des planches très cinématographiques, il s'éclate avec le découpage et offre un dessin précis quand les couleurs d'Alex Guimaraes font de l'ensemble une petite merveille visuelle. Voilà, si vous avez accroché au début de la série, vous aimerez cette suite. La Cendre, c'est toujours de la balle !