L'histoire :
Maggie Chascarillo, de son vrai nom Perla Luisa Chascarillo, n'a pas toujours connu des choses heureuses dans sa vie, entre le divorce de ses parents et les viols répétés sur son petit frère Calvin par un adolescent du quartier. En grandissant, la petite fille est devenue une femme très sexy et a multiplié les aventures et autres expériences. Elle a à présent la cinquantaine, a pris du poids, vit seule et se cherche une relation stable avec un homme. Elle passe d'ailleurs la soirée avec Ray Dominguez, un artiste qui l'emmène à la galerie où certaines de ses œuvres sont exposées. Maggie n'est pas vraiment très sensible à cette débauche d'expériences artistiques mais complimente quand même son auteur ! De retour chez elle, Maggie est ravie de sa soirée avec celui qu'elle connaît depuis si longtemps. Juste avant de le quitter, elle lui a dit qu'au prochain rendez-vous, elle aurait une question à lui poser. Maggie souhaite que sa meilleure amie, Hopey, soit heureuse. En couple avec un autre femme, elles souhaiteraient avoir un enfant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Love & Rockets est l'une des séries cultes du comics indé. Si celle-ci n'a jamais vraiment prise en France, on appréciera le travail des éditions Delcourt pour permettre aux premiers lecteurs de poursuivre les aventures des différents personnages imaginés par les frères Hernandez. Bye-bye Maggie permet de voir un nouveau pan de la vie de Perla Luisa Chascarillo (Maggie quoi !). Celle-ci a dorénavant la cinquantaine et cherche à trouver le bonheur. Loin de ses expériences passées, elle est désormais une femme assagie et moins sexy que dans jeunesse. Alors qu'elle a envie de construire une relation solide avec Ray Dominguez, elle se remémore certains passages douloureux comme les sévices sexuelles subites par Calvin ou le divorce de ses parents. Ces hauts faits traumatisants ont forcément eu un impact sur Maggie et c'est donc cette âme meurtrie que Jaime Hernandez nous propose de suivre un peu plus encore. Parfois dur (certains flashbacks sont horribles !), parfois émouvant (Hopey a un rôle plus important qu'il n'y paraît malgré son nombre d'apparitions restreintes), le récit possède les ingrédients nécessaires pour une bonne histoire. Malheureusement, Jaime Hernandez pêche au niveau de la construction et le déroulé de son histoire. L'artiste peine à faire comprendre à quelle époque se déroule certains passages et la crainte de se perdre est là. Dommage car visuellement, le rendu est toujours aussi correct. Maladroit dans son exécution mais pavé de bonnes intentions, ce récit plaira évidemment aux amateurs des Love & Rockets qui seront heureux de revoir l'attachante Maggie. Pour la dernière fois ?