L'histoire :
Chez lui, Orson Gage a le visage tourné vers des photos posées sur la table-basse. Sur celles-ci, sa femme est étendue sur le sol, le corps impacté de plusieurs balles. La colère le ronge et la visite de l'inspecteur en charge du dossier vient souffler à cet ancien flic l'identité probable d'un des casseurs. En réalité, il y a eu une dissension au sein des criminels puisque l'un d'eux s'est enfui en voyant les cadavres des otages. Ce dernier est partie avec des données précieuses et est recherché par ses partenaires. Deux d'entre eux retrouvent sa piste et le poursuivent en voiture dans le désert. Alors qu'ils l'ont arrêté et l'interrogent sur la localisation de ces fameuses données, l'un des deux lui plante une lame dans le flanc. Soudain, un véhicule fait irruption. À son bord se trouve Orson. Le veuf n'a qu'une idée en tête : venger sa femme !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque l'on voit la couverture de Dead Body Road, les doutes ne sont pas permis quant au contenu de l'album. Un type armé, un sac à la main, se dirige vers une voiture, un décor désertique dans le fond... Le scénariste Justin Jordan nous a déjà enthousiasmé au possible avec la série Luther Strode et avec son récit brut, simple et rythmé, il y parvient aisément. Tout débute par un braquage qui dérape et compte parmi ses victimes la femme d'un ancien flic. Forcément, celui-ci va plutôt appliqué la loi du talion et procéder à une vengeance étape par étape de ceux qui ont été impliqués de prêt ou de loin dans le meurtre de sa douce. Avec un fort parfum de poudres, cet album se la joue récit d'action dynamique et impitoyable. L'écriture de Justin Jordan est très cinématographique et certains y verront peut être une inspiration venant d'un Tarantino par exemple. Efficace, l'histoire manque par contre le coche dans une seconde partie où aucune scène vraiment marquante ne s'est produite. Aux dessins, Matteo Scalera, qui a explosé depuis sur Black Science, rend une copie de très bonne facture. Cadrages spectaculaires et traits vifs sont des qualités que l'on retrouve une nouvelle fois chez l'artiste italien. Amateurs de récits philosophiques, changez de voie car Dead Body Road est un polar violent et bas-du-front. Pas vraiment subtil mais ça fait parfois du bien !