L'histoire :
Le monde évolue et les maladies qui le jonchent aussi. Un nouveau virus sexuellement transmissible, le G+, fait apparaître chez ses victimes des super-pouvoirs. Seulement, cet aspect somme toute positif est contrebalancé par un funeste destin puisque six mois après avoir contracté la maladie, le patient meurt. Weasel est une rock star un peu paumée qui consomme beaucoup de drogue pour compenser une créativité musicale proche du néant artistique. Son manager se réjouit car le G+ pourrait peut-être octroyer à Weasel une capacité à écrire de bons morceaux. Monty est un humoriste qui n'hésite pas à parler dans une émission de télé du virus et des effets qu'il en ressent. Monty a la capacité de manipuler l'esprit de ceux qu'il regarde. Il a ainsi peu de difficultés à convaincre une bonne-sœur de renier ses vœux de chasteté pour se vautrer dans la luxure. Verity a quant à elle décidé de tout plaquer lorsqu'elle a appris qu'elle était atteinte du G+. Les galères s'enchaînent pour la jeune femme et la gestion compliquée de ses pouvoirs n'y est pas étrangère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le parcours de Death Sentence est pour le moins atypique. La mini-série en six épisodes fut tout d'abord prépubliée dans Clint, la revue de Mark Millar, scénariste de Kick-Ass et Ultimates. La parution n'ayant pas pu aller à son terme, Death Sentence ressortit intégralement chez Titan Books avant de débarquer en France aux éditions Delcourt. Le scénariste Monty Nero, un habitué de la revue 2000AD, a imaginé un monde secoué par l'apparition d'un nouveau virus. Ce dernier emporterait le patient au terme de 6 mois mais, en échange, le malade se retrouverait doté de super-pouvoirs pendant ce délai. Le récit se concentre autour de 3 personnages principaux. Il y a Verity, une jeune femme qui a du mal à trouver sa place et à maîtriser ses nouvelles capacités ; Weasel, une rock star paumée et qui a perdu toute son inspiration et enfin Monty qui est capable de manipuler n'importe qui par la pensée. Death Sentence part progressivement en vrille et le fameux adage "sex, drugs & rock'n'roll" colle merveilleusement bien à un album qui se révèle fort plaisant à lire. Mike Dowling a lui aussi réussi sa prestation avec un visuel efficace. Death Sentence rappelle forcément certains récits de super-héros partant en sucette comme Black Summer ou Irrécupérable sur certains aspects. L'univers est cependant plus riche et réaliste, ce qui plaira assurément à un plus grand nombre. Une bonne surprise.
