L'histoire :
Chloé a fait une rencontre du 3éme type. Elle en a tiré un super pouvoir et une information. L'info, c'est que la Terre va être envahie. Le super pouvoir, c'est d'attribuer à son corps des degrés infinis d'intensité, mais l'état de densité de ses atomes est en relation avec son intelligence émotive. La sœur de Chloé, Gilles et Amina essaient maintenant de l'aider à maitriser ce pouvoir. Va falloir éviter de se matérialiser dans un mur ! Chloé peut fusionner avec la matière et à l'inverse devenir intangible ! Ces exercices sont primordiaux car dans peu de temps, l'équipe va braquer un casino de Vegas. C'est qu'il faut mieux avoir des moyens, quand on doit se préparer à une guerre contre les aliens ! Chloé devra passer entre les murs, après la livraison par la Banque de 2 millions de dollars, deux heures avant la finale du tournoi de poker... Marco, leur pote, a bossé sur le casse depuis des semaines. Il connait le plan du casino par cœur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second volume confirme l'impression laissée par son prédécesseur : c'est réussi ! En effet la promesse délivrée par le label Comics Fabric est respectée : proposer des histoires originales faites avec amour par des auteurs français ! Lewis Tronddheim s'amuse en effet, et son lectorat avec, à singer les comic books, tout en leur rendant hommage. Il mélange ainsi des thèmes archi-classiques, comme l'obtention de pouvoir par un concours de circonstances, le spectre de l'invasion E.T., avec le recours permanent à l'humour. La petite Chloé, investie désormais d'un grand pouvoir (et de très très grosses responsabilités), évolue auprès d'un frère ainé qui a tout du geek un peu couillon. Franchement, braquer un casino, si ce n'est pas un plan de tocards !?... Ce ton léger, le rythme, à la fois fluide et nerveux avec de nombreux rebondissements, les portraits assez hilarants d'une brochette de types à l'infinie cupidité, rendent la lecture agréable de bout en bout. Ajoutez des dialogues piquants, des scènes qui frisent l'absurde et vous aurez la recette d'une suite qui se lit comme on déguste une boisson rafraichissante. Stan & Vince, quant à eux, s'évertuent à prendre le contrepied graphique du genre : si l'histoire se garde bien de nous réserver des bastons de super bodybuildés, les deux graphistes quadrillent inlassablement leurs pages d'un gaufrier à 6 cases qui revient comme un leitmotiv. Tout dans la sobriété, comme si l’œuvre voulait précisément se détacher du modèle US qui prône le spectacle à chaque double page ! Y'a plus qu'à attendre la conclusion de la série !