L'histoire :
Femme flic infiltrée dans un gang, Deanna Ransome débarque dans un immeuble afin de voir Donny, dealer du clan Sakura. Se dirigeant vers la pièce où la transaction doit être faite, elle assiste au viol d’une femme par plusieurs hommes. Ne résistant guère à cette vision d’horreur, elle décide de lâcher sa couverture et pointe son arme vers Donny. Seulement, la méthode utilisée est quelque peu expéditive, puisque sans sommation, Deanna tire sur lui. Aussitôt, les violeurs prennent les armes et déclenchent une véritable fusillade. Les derniers coups de feu résonnent et seule la jeune femme se relève encore en vie. Mise à pied, suite à cet excès de zèle, elle reçoit à son domicile un appel de son supérieur, qui l’invite à se rendre à une heure et un lieu précis. Dès son arrivée, le lieutenant Miles lui propose de rempiler afin de dynamiter le clan Mendoza et surtout son chef. Cet homme n’est autre que Nick River, un ancien flic infiltré qui n’a pu résister à la tentation de l’argent et du pouvoir et a basculé avec le temps du mauvais côté. Miles ne peut accepter et charge donc Deanna de lui ramener cet homme, mort ou vif…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce comics en one-shot se démarque avant tout du lot par ses prestigieux auteurs : Warren Ellis, scénariste de Planetary, Tony Harris, dessinateur de Ex Machina et Cully Hamner, lui aussi dessinateur. Le fait que cette série soit dessinée par un binôme ne l’empêche pas de posséder une véritable unité graphique. Si les héros de comics sont généralement plus ou moins bodybuildés, ce n’est pas le cas dans Down, puisque le personnage central est une femme au caractère bien trempé et au passif lourd. Certes, ce comics n’a pas l’histoire l’a plus originale, mais le parcours trouble et les mésaventures de Deanna se lisent avec grand intérêt. La morale habituellement présente dans bon nombre d’ouvrages est aussi mise à mal, puisque la violence semble être une réponse à chaque question. L’action intervient à des moments tellement survoltée qu’on se retrouve finalement les témoins d’une gigantesque descente aux enfers. Le bien nommé Down est donc à réserver aux amateurs de polar, ne rechignant pas sur une violence très visuelle.