L'histoire :
Arrakis, la planète désertique qu'on appelle Dune. Une planète qu'on aurait pu rendre fertile en allant chercher l'eau sous le sable mais on a découvert l'épice. Au sein de l'Imperium, l'épice est utilisée par les navigateurs de la Guilde Spatiale pour repérer les itinéraires sans danger entre les étoiles. Sans l'épice, tout voyage interstellaire est impossible, ce qui en fait la substance la plus précieuse de l' univers. Les Harkonnen ont longtemps ravagé la planète et ils ont fait preuve d'une cruauté sans nom envers les habitants, un peuple nomade nommé les Fremen. Ces autochtones sont les seuls à avoir pu s'adapter. Ils se sont réfugiés dans les régions les plus reculées d'Arrakis et ils partagent le désert profond avec le ver géant des sables, qu'ils nomment Shai-Hullud. Les Fremen ont les yeux de l'Ibad. Un bleu profond et brillant, qui est du à l'exposition prolongée à l'épice...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne va pas vous rabattre les oreilles avec l’œuvre culte, le roman de SF le plus vendu au monde, ça vous le savez déjà. En revanche, si on se penche sur le volet cinématographique des adaptations, il y a déjà plus de matières à discuter. De la version clivante de David Lynch au flop mythique du projet mort né de Alejandro Jodorowsky et Moebius, Dune et le cinéma, c'est une histoire compliquée. Le film de Denis Villeneuve est donc un évènement en lui-même et la critique, comme le public, sont, pour une fois, largement favorables. Alors dans son sillage, on trouve l'adaptation en comics. L'exercice est ingrat et ce volume 1 l'illustre parfaitement. Si on le lit avant d'avoir vu le film, il est assez agréable car on retrouve l'aspect épique de la saga. Mais si on le lit après être passé par le grand écran, on aura l'impression de suivre un résumé de son story-board. Autant dire que cette adaptation est un bon fan-service. Logiquement, le dessin de Drew Johnson est réaliste et les portraits qu'il dresse sont très fidèles aux acteurs mais certains trouveront son style trop figé. Ce qui nous a manqué dans le visuel, c'est un peu de la lumière du long métrage. Ici, les coloristes ont amené un aspect très sombre à l'album, ce qui favorise l'ambiance lourde posée par les complots de l'intrigue, mais du point de vue esthétique, c'est un parti pris qu'on n'a pas trouvé particulièrement réussi. Alors qu'on ne compte plus les mauvaises adaptations en comics, celle-ci a le mérite de tenir la route... de l'épice !
