L'histoire :
Willim's Bay, Wisconsin. Une bande d'ados déambule sur les berges du Geneva Lake. Accoutrés comme des super-héros, ils savent qu'ils sont à environ 2 kms de l'Edenwood, un royaume multidimensionnel qui s'étend dans le monde entier. Le problème, c'est qu'il est peuplé d'Ensorceleurs et de Démons qui se livrent une guerre depuis des siècles et que les humians sont en train d'en devenir des victimes collatérales. Elias est le leader du groupe d'ados et il ordonne à ses copains, mais aussi à sa sœur Adelai, de ne pas s'éloigner. Il tient à l’œil Rion, qui est peut-être un pote, mais qui a le désavantage de flirter avec la frangine d'Elias. Alors que ce dernier est occupé à pêcher pour nourrir le groupe, il s'aperçoit trop tard que les deux tourtereaux sont allés s'isoler à l’orée de la forêt. Et l'impensable arrive : la terre se met à gronder, le ciel à s’obscurcir... L'Edenwood est en train de gagner brutalement du terrain et c'est désormais trop tard : Rion et Adelai y ont été engloutis !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait un moment qu'on suit Tony S. Daniel dans son parcours artistique parce que pour lui, tout a commencé chez Marvel, où il se fait remarquer avec X-Force. Puis c'est Todd Mc Farlane qui le prend sous son aile, enfin sous la cape et les chaînes de Spawn (Blood Feud), en l’occurrence. Et son talent a ensuite justifié que DC l'ait trusté, où il signe avec Grant Morisson (excusez du peu) un Batman. Déjà chez Image, il avait créé une série en 1997, The Tenth, en collaboration avec Beau Smith mais cette fois-ci, c'est en tant qu'auteur complet qu'il revient chez le même éditeur. Edenwood se distingue tout d'abord par son esthétique. Si vous avez lu le récent Noctera, également chez Delcourt, cela ne vous surprendra pas. Et très vite, avec ce premier tome qui reprend les 5 premiers épisodes, on comprend qu'on est en présence d'une série entre uchronie, fantastique et héroic Fantasy. L'Edenwood, c'est une sorte de monde parallèle qui abrite un conflit séculaire entre démons et ensorceleurs. Ce premier tome nous familiarise avec lui et ses mystères et ils sont nombreux. Tony S. Daniel s'amuse à nous balader dans le temps, avec des flashbacks presque aussi nombreux que les personnages de sa série mais il arrive à faire en sorte que le résultat ne soit pas décousu. Au menu, on aura donc beaucoup de spectacle, mais aussi des secrets en pagaille et pas mal de trahison. Sans révolutionner le genre, il signe donc un début réussi pour sa série.