L'histoire :
Aspen est l’enfant de deux mondes. Née au fond des océans, elle appartient au peuple des Bleus, une race aquatique qui partage la Terre avec les humains. A la suite d’une tragédie dont elle a encore du mal à se souvenir pleinement, elle est recueillie enfant en pleine mer par le capitaine Matthews. Parmi les hommes, elle deviendra plus tard biologiste, spécialisée dans la vie sous-marine. Mais ses origines la rattrapent et bientôt le conflit entre les Bleus, mené par Cannon Hawke et la rageuse Kiani, et les Humains, commandés par l’amiral Maylander, éclate au grand jour. Sous les océans comme à la surface, une guerre se prépare. Les Ténébreux, une race sous marine ancêtre à celle des Bleus, enlèvent subitement Aspen, tandis que les lacs et toutes les autres réserves aquatiques se mettent à quitter leur lit pour s’élever en une sphère bleue unique. Mondial, ce phénomène ne dure pas ; ce n’était qu’un avertissement. Les Humains répliquent en enlevant des Bleus pendant leur entraînement, ainsi que Casque, le mentor de Kiani. Tandis que le Conseil des Bleus décide de ne pas intervenir afin d’éviter cette guerre, Marquese, un membre du Conseil, décide de libérer les siens à l’aide de Kiani…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’effet « Aspen » débarque en force, avec le magazine mensuel du même nom, puis la série Fathom (le second cycle). Quel dommage néanmoins, que Delcourt n’ait pas aussi publié les tomes précédents. En effet, le scénario – proche de celui des X-Men – est assez complexe et l’on met un certain temps à identifier les personnages et leur camp. Certains semblent connaître Aspen alors qu’ils apparaissent dans ce cycle pour la première fois. Des éléments importants du scénario échappent donc à la compréhension du lecteur non initié. En revanche, le dynamisme de l’album fait quelque peu oublier cet inconvénient. L’histoire ne reste pas stagnante : aussitôt les Bleus libérés, les Humains opèrent des représailles. Le rythme intense est bien présent pour le plaisir du lecteur. Sur ce scénario complexe mais dynamique, le dessin est somptueux : la quasi-totalité des images sont fantastiques et les planches grand format, ciselées et détaillées, sont de véritables chefs-d’œuvre. Si les personnages sont très réussis, les félicitations reviennent surtout aux jeux de couleurs et de lumières. Au cœur du récit, l’eau est idéalement représentée par les artistes. Ainsi, reflets, éclairs, sphères aquatiques qui jaillissent des lacs et scènes de bataille sous-marines font de cette histoire un véritable plaisir pour les yeux.