L'histoire :
Le trône de l'Empire est vaquant. Cela fait douze mois que la Rien Regina a abdiqué. En application des statuts constitutionnels royaux, un Parlement exceptionnel constitué d'augustes membres a été formé lorsque la Reine s'est révélée stérile, incapable d'engendrer un héritier royal. Afin d'assurer la survie de la lignée royale, le Parlement exceptionnel a purement et simplement annulé le mariage de la Reine Regina au Roi Gilmoran VIIII et restauré l'ancien championnat pour occuper le trône vacant. Dix femmes d'extraction royale ou roturière venues des quatre coins de l'Empire ont été testées et choisies pour y participer. Quatre défis les attendent : l'épreuve de la Jungle, celle du désert, celle de l'eau et la dernière, qui réunira deux finalistes, celle du combat. Celle qui survivra à ces quatre épreuves sera proclamée Reine de l'Empire Gilmoran.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Frank Cho a une belle cote d'amour auprès des fans de comics, ça ne date pas du moment où les boss de DC ont considéré que ses « Outrages ! » à répétition, c'est à dire affubler les super héroïnes de big boobs and big booty, finissaient par être too much. Et c'est ainsi que le puritanisme US peut tenter de briser une carrière artistique. Mais l'Américain né à Séoul ne compte pas non plus se laisser crever de faim et comme il a du talent à revendre, en tout cas au dessin, c'est incontestable, le revoici avec une mini-série éditée par AWA. L'artiste trace sa route seul, depuis qu'il est blacklisté, puisqu'il réalise scénario et dessin. Presque seul car ici il s'adjoint la coloriste Sabine Rich, qui ne démérite d'ailleurs pas. Alors Figt Girls, c'est tout comme le titre le dit et la couverture le suggère : il va y avoir du sport entre filles, dans une émission de téléréalité à l'issue de laquelle celle qui survit occupera un trône vaquant. En singeant la télé, qui offre des jeux aussi cruels que violents au peuple, comme dans les arènes romaines, Franck Cho n’invente rien (qui se souvient du film Le Prix du danger ? ) et il n'en fait pas des caisses avec l'anatomie des filles, qui, sincèrement, ressemblent à des athlètes pros. Pas d'outrage donc, de ce côté là, comme s'il avait voulu rappeler qu'il sait dessiner des femmes sculptées autrement qu'en les caricaturant pour en faire des fétiches sexuels. En revanche il se fait plaisir avec l'hémoglobine, car certaines scènes frisent le gore. Côté scénar, il faut reconnaître que c'est bien léger mais comme le second degré est omniprésent et qu'il est clair que l'auteur n'a pas voulu verser dans autre chose que le pur divertissement, on prend du plaisir à suivre cette baston entre nanas. Punchy à souhait, Fight Girls est réussi en cela qu'il ne pète pas plus haut qu'un booty bien musclé !