L'histoire :
Pol Salsedo est en terminale dans un lycée de Rennes. Bon élève, il s'amuse avec une bande de copains à se moquer de certains camarades et à réaliser des photo-montages diffusés sur un réseau social. Seulement en s'en prenant une fois de plus à une élève qui n'est pas de sa bande, il s'attire la colère de Nizar et de ses copains. Ils le choppent et commencent par le molester, mais il parvient à s'enfuir en direction de la fête foraine d'hiver. Là-bas, il rentre dans une attraction qu'il pense être celle d'un oculiste. Les lunettes de Pol ont été cassées dans le pugilat et il ne pense qu'à une chose: les faire réparer. L' homme qui reçoit le lycéen accepte de l'aider et de régler son problème de vue. Ce que n'avait pas compris Pol, c'est qu'il s'agit d'un occultiste et qu'il fabrique une sorte de masque à travers lequel il doit réciter un texte. S'exécutant, Pol ne sent plus le même, ses ongles sont remplacés par des griffes, sa vue est devenue parfaite, sa force et son agilité multipliées. Il est désormais le renard-garou...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Comics Fabric des éditions Delcourt s'enrichit progressivement de séries très prometteuses. Après plusieurs années d'apparitions dans la presse armoricaine ou occitane, le personnage imaginé par Laurent Lefeuvre, nommé Paotr Louarn débarque dans des origines revisitées. L'auteur reprend le passé de son personnage et lui donne une plus grande profondeur. Ainsi, Pol Salsedo n'est pas un lycéen très sympathique et ce n'est que lorsqu'il se verra doté de nouvelles capacités qu'il changera sa façon de penser. Ce qui frappe d'emblée à la lecture de ce premier album est le véritable hommage rendu par Laurent Lefeuvre aux comics qui l'ont marqué durant sa jeunesse. On retrouve l'esprit présent des productions des années 80, à la façon du récent Daredevil scénarisé par Mark Waid. De personnage détestable, Pol devient un héros encore maladroit mais qui progressivement va gagner ses jalons. Il y a donc tous les clins d’œil au genre mais aussi cette petite parenthèse brisant le 4ème mur, où le narrateur est repris de volée par l'éditeur de Fox-Boy ! Visuellement, Laurent Lefeuvre a soigné son bébé. Ses cadrages ou le soin apporté à ses planches séduisent d'emblée. Sa colorisation apporte aussi un cachet original à une prestation d'excellente facture. Nos amis bretons vont pouvoir dormir tranquille car même dans la rue de la soif, Fox-Boy est là pour veiller sur son prochain !