L'histoire :
Dans sa nouvelle classe, les désillusions se multiplient pour la belle Annalee. Elle est obligée de partager une chambre dans le centre scientifique de la faculté avec trois autres filles : Paula, une jeune femme enveloppée adepte des ragots ; Renée, une fille tout le temps collé à Brady son petit ami ; Cacophonie, une gothique complètement isolée de ce monde. Une soirée est organisée par les élèves des classes supérieures. Y sont invités les nouveaux venus, filles et garçons ! Parmi, les jeunes hommes, on retrouve Liam, un amish en surpoids, Jacques, un étudiant étranger et dragueur invétéré, Norrin un fan absolu de comics, Charles un végétarien rebelle et Elwood un surdoué. Lors de la soirée, une explosion se produit dans le laboratoire. Dès lors, des pouvoirs sont accordés à toute cette ribambelle de nouveaux étudiants, selon les dernières pensées qui leur traversaient l’esprit au moment de l’accident. Leurs capacités hors normes permet ainsi à Liam de provoquer des tremblements de terre en secouant son ventre, ou à Annalee de s’introduire dans le crâne des gens pour les contrôler… Même la mascotte de l’école, un castor, se transforme en véritable intellectuel, et se met à communiquer avec les humains. Celui-ci décide alors de réunir cette bande de nouveaux en une équipe de super héros : les freshmen !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Freshmen est né de l’union d’auteurs atypiques : Hugh Sterbakov, scénariste de séries télé (Robot Chicken), et de Seth Green, acteur connu pour ses rôles dans Austin Power et dans La main qui tue (avec la sublimissime Jessica Alba). Tout deux nous proposent une relecture du mythe des super héros, avec une approche beaucoup plus originale des pouvoirs : tantôt drôles (les rots d’Elwood rendent ivres les gens) ou parfaitement inutiles (Jacques se prend pour un écureuil en ramassant des glands). Malgré un déroulement rappelant les célèbres séries telles que Batman (Norrin n’a aucun pouvoir) ou bien les Quatre fantastiques, Freshmen joue sur l’autodérision et se permet même de réutiliser certains répliques cultes de Spiderman (« De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités »). Malgré un début un peu lent, l’histoire trouve néanmoins son rythme dès le second chapitre, alternant humour, action et émotion. Les dessins du vétéran des comics Leonard Kirk (Witchblade, Tomb Raider) sont agréables à l’œil, mais les scènes d’action manquent quelque peu de dynamisme par moment. Freshmen est au final une série dont les premières pages ne révèlent pas le fort potentiel qui devrait s’ensuivre, et nous fait passer en définitive un moment fort agréable.