L'histoire :
Le Japon féodal, terre des valeureux samouraïs, connut une époque de paix, d’honneur et de méditation. Jusqu’au jour où arrivèrent d’Occident des étrangers dotés d’armes explosives, avec à leur tête le général Muscle-Saurus. Insidieusement, ils s’infiltrèrent dans le cœur de l’Empereur du Japon et l’achetèrent. Le Shogun Gonfle-Joues, au service de l’Empereur, offrit ses services à ces hôtes, souhaitant éviter le conflit. Le fils de Muscle-Saurus, fasciné par les samouraïs, se rapprocha du Shogun pour apprendre leurs mœurs. Mais un matin, ils furent attaqués par une bande de bandits et le jeune fils du général y perdit la vie. Le général prétexta la mort de son fils pour lancer une guerre contre le Japon et pouvoir espérer l’envahir. Ailleurs, un étranger est accosté par un groupe en quête d’aide. Cet étranger, ce Gaijin, est un rônin (un samouraï sans maitre) et il est prétendu être le meilleur sabreur vivant. Il doit rencontrer le Shogun, mais accepte d’aider le groupe, car celui-ci est victime d’une brute du nom de Carapace-Noueuse et il semble que ce rônin ait quelques comptes à lui rendre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gaijin Salamander nous plonge dans une histoire qui n’est pas sans rappeler le film Le Dernier Samouraï dans lequel un étranger choisit le camp des samouraïs contre l’envahisseur occident. On y côtoie un peuple très respectueux des traditions, très spirituel, face à un envahisseur très avancé technologiquement. Bien qu’on devine son dénouement, l’œuvre nous offre quelques belles surprises, dont son final. De plus, le récit est ponctué d’une une certaine poésie, qui le rend agréable à lire. Massimo Rosi et un auteur italien, fondateur de sa propre maison d’édition, BookMaker Comics, qui, ayant cherché à travailler comme scénariste à l’international, a collaboré avec beaucoup d’entreprises en lien avec l’édition de bandes-dessinées. Ce qui lui donne plus d’un atout pour concocter des scénarii d’inspiration à la fois orientale et occidentale, ce que nous trouvons bien évidement avec Gaijin Salamander. Ludovica Ceregatti est l’une des collaboratrices de la maison de Rosi. Elle forme avec son style dynamique un beau duo avec Renato Stevanato, qui alterne les couleurs passé/présent avec les différents feedbacks du récit, ce qui nous permet de le suivre efficacement sans nous perdre. En fin d’ouvrage, on trouve un lexique des termes japonais qu’il eut été préférable d’avoir en début d’ouvrage plutôt qu’en fin, surtout pour le non-initié. Malgré une prise de risques à la croisée de plusieurs inspirations, Massimo Rosi nous offre un récit cohérent, vif, tout en étant, parfois, un peu convenu.