L'histoire :
Février 1954. L'île de glace T3 de Fletcher. Un DC-3 appartenant à la flotte du BPRD envoie Woodrow Farrier, docteur en biologie et Hellboy mener une enquête dans cet environnement particulièrement hostile. Le scientifique et la créature rejoignent un laboratoire de recherches. La base avancée d'observation a eu à déplorer la mort d'un homme, dont le corps déchiqueté a été retrouvé quelques temps après sa disparition. Alors que ses compatriotes ramenaient ce qu'il restait de la mortelle dépouille, ils ont eu à subir une attaque foudroyante sans pouvoir déterminer la nature de l'agresseur. La scène n'a duré que quelques secondes, blessant sérieusement deux hommes, qui ne doivent leur survie qu'à l'utilisation à bout portant d'un pistolet lance-fusée. Mais la chose qui les a assaillis est toujours vivante. L'hypothèse d'un être surnaturel n'est pas exclue. Hellboy et son compagnon de mission en ont suffisamment entendu: il est temps pour eux de passer à l'action !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série ne s'inscrit pas dans la continuité des aventures de Hellboy, proposant au contraire une sorte de flashback sur le personnage. Quel intérêt, allez vous penser ? Hé bien il est double : d'une part constituer une «porte d'entrée» pour ceux qui n'ont jamais ouvert un des titres qui lui est consacré et d'autre part, pour ceux qui, à l'inverse, en sont fans, en proposer encore de petites tranches. Mike Mignola s'octroie l'aide de Chris Roberson pour 3 des 4 histoires brèves ici présentées. On commence par un voyage en Arctique, avec un thème omniprésent dans la série : la lutte contre les nazis. Stephen Green s'en tire bien, avec des dessins précis et élégants. Puis, c'est un récit plus intimiste qui lui succède. Une malédiction familiale dans une famille typique des classes moyennes US. Patrick Renolds y fait merveille, lui qui dessine le sombre Joe Golem, autre série de Mike Mignola, a enfin la possibilité de mettre en scène la créature infernale. Changement radical d'ambiance avec l'épisode suivant, qui nous propulse dans la suffocante Hongkong et qui introduit des éléments de la mythologie chinoise. Peut être la nouvelle la plus simple, mais les planches de Brian Churilla séduisent également, avec une mention spéciale pour les décors. Enfin, c'est bien connu, on garde le meilleur pour la fin, Richard Corben y va de ses 8 planches, terriblement noires, évidemment. Un volume de bon aloi !