L'histoire :
L'Homme tordu : 1958, quelque part au milieu des montagnes des Appalaches, en Virginie. Hellboy est aux côtés du corps gisant d'une jeune femme, dans une misérable bicoque. Elle a les yeux ouverts et le regard fixe. Deux hommes et une femme lui expliquent que cela fait trois heures qu'elle n'a pas bougé un cil. Elle n'est pas morte, mais ne donne aucun signe de conscience. Ils disent qu'elle a été ensorcelée. Quelques centimètres au bas de sa clavicule, un hématome circulaire est bien visible. C'est alors qu'une silhouette se découpe dans l'encadrement de la porte. C'est Tom Ferrel qui revient dans son bled. Celui que les trois autochtones croyaient mort depuis bien longtemps tient une boule de sorcière dans la main. Tandis qu'il la passe à Hellboy, qui en flaire la puanteur, Tom affirme que le bleu qui affecte cette femme a été causé par cette boule, qu'il vient de découvrir non loin de la maison. Les trois habitants du coin témoignent que la dernière personne vue avec la victime est une certaine Cora Fisher, dont tout le monde sait dans la région qu'elle est une sorcière. Tom, qui a déserté sa terre natale il y a vingt ans, propose à Hellboy de l'amener là où vit la sorcière, qu'il a connue tout gosse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatrième volume de cette magnifique édition, pendant français du Hellboy Library Edition, Vol.4 de Dark Horse, mais très largement enrichie de nombreux récits et notes réécrites de Mike Mignola. On n'ira pas par quatre chemins : l'objet est superbe, avec son grand format, sa couverture tissu aux lettres dorées, qui abrite 300 pages. Ce livre, vous ne pouvez pas passer à côté en librairie. Et vous ne pouvez pas passer à côté si vous aimez les comic books ! Alors le régal commence par une dose copieuse de Richard Corben (72 pages) et comme un hasard heureux, c'est le même Corben qui conclut cette brassée de dix récits, qui rivalisent tous dans leur esthétique sublime. Au menu, on retrouvera (fort logiquement) tout ce qui fait l'intérêt du personnage : ce mélange unique de Fantastique et de folklore d'épouvante revisité : sorcières, goules, vampires, anciens dieux et malédictions de profanateurs et même Barbe Noire, dans un récit auquel l'excellent Joshua Dysarta amené sa pierre. Ajoutez un cahier de fin de volume qui reprend les croquis de Mignola et de Richard Corben, ainsi que les notes du créateur de Hellboy, qui permettent de décrypter chaque histoire et de la resituer dans le contexte de l'écriture de la série et le tour est joué, à moins que ce ne soit votre sort de collectionneur qui soit scellé ! Inutile de plus s'attarder, cette collection est la référence absolue pour qui aime le héros du BPRD !