L'histoire :
Depuis son apparition sur Terre, Hellboy a subi de nombreux coups du sort. Dernièrement, il a appris qu'il était un des héritiers du Roi Arthur, le souverain de la Grande-Bretagne. Maisen combattant un dragon, il périt. La mort n'est pas une voie sans issue. L'ancien agent du B.P.R.D. échoue en réalité dans les limbes. Stupéfait, Hellboy finit par voir un individu au visage dissimulé sous une cape lui décrire les lieux, tout en le protégeant des différentes créatures qui tentent de les attaquer. Cet inconnu n'est pas n'importe qui, puisqu'il s'agit d'Edward Grey, un ancien agent de la Reine d'Angleterre, qui disparut sans laisser de traces. Hellboy et Edward parlent de ces enfers et prennent la direction de Pandémonium. Cette cité est celle où est né Hellboy et où son père façonna les jours futurs et notamment le bras de pierre dont l'utilité était jusqu'ici bien mystérieuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'air de rien, cela fait à présent 20 ans que Mike Mignola a inventé une mythologie inédite et passionnante avec Hellboy. Alors que son personnage en apprenait toujours plus sur son passé, l'auteur a choisi de tuer son héros dans L'ultime tempête. Bien évidemment, il ne s'agissait que d'une supercherie puisque l'on retrouve notre ancien agent du B.P.R.D. en enfer ! Les amateurs d'atmosphères sombres et gothiques seront donc comblés. En plus, cette mise en bouche conserve les qualités habituelles, à savoir un humour si particulier, de l'action, des monstres et toujours de bonnes grosses bastons. Mike Mignola a toujours aimé faire croiser les différents personnages qu'il a créé dans ses diverses séries. Cette fois-ci, c'est Edward Grey, héros de Witchfinder que l'on voit dès les premières pages de l'album. Cette virée en enfer est immédiatement captivante et l'impression de déambuler dans les limbes est parfaitement transposée par les dessins. Ceux-ci sont l’œuvre de Mike Mignola qui, des années après avoir confié cette tâche à Duncan Fegredo, est revenu à sa table à dessins pour nous en mettre plein les mirettes. Son trait anguleux et arty se marie à ses aplats profonds comme jamais. En plus, la colorisation de Dave Stewart est ce qui se fait de mieux pour un tel visuel. Hellboy en enfer vaut-il le coup ? Si vous vous posez la question, relisez donc cette chronique misérable couard !