Hellboy

L'histoire :

1958, au beau milieu des montagnes des Appalaches, en Virginie. Hellboy est au chevet d'une jeune fille qui semble être tombée dans le coma. Ses yeux sont ouverts mais n'effectuent aucun mouvement ; elle respire à peine, la bouche ouverte. Hellboy pense qu'elle a besoin d'un docteur, mais les gens qui habitent la modeste maison de bois dans laquelle se situe cette lugubre scène estiment que c'est inutile, car la gamine passe pour être ensorcelée. Avant hier, elle a été vue en train de se battre contre Cora Fisher que chacun, dans le coin, sait être une sorcière. Sur ces entrefaites, un homme se présente à la porte. Il s'agit de Tom Ferrel. Les habitants de la cabane sont presque pétrifiés quand il le voient. Lui a bien connu cette Cora Fisher, avant qu'elle ne soit sorcière. D'ailleurs il ouvre sa main. Elle contient justement une boule de sorcière, qu'il a trouvée sur le pas de la porte...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Initialement publié en 2008, cette histoire est remise en avant à l'occasion de la réalisation du film dont elle s'inspire. Avant toute chose, précisons qu'il s'agit de The Crooked Man, puisque cet album contient un second récit, publié initialement l'an dernier ( Le retour d'Efiie Kolb), au sein du volume 7 de Hellboy & B.P.R.D.. Mais ce serait une erreur, en tant que lecteur de comics, d'y voir seulement « un coup de marketing » qui va avec le long métrage et encore moins « un coup tordu » (pas comme l'homme), parce qu'il n'y a rien d'inédit. En effet, à moins d'avoir pu s'octroyer l'album en 2008 ou compter sur les superbes Intégrales de la collection, rentrer dans sa bibliothèque un Corben, ça ne peut qu'être une joie ! Et puisqu'on en est là, il faut aussi souligner que Mignola a écrit cette histoire pour Corben et qu'elle a été primée en 2009 d'un Eisner Award. Alors si ça ne vous suffit pas, on peut même ajouter qu'elle a ceci de singulier : jusque-là, Mignola n'avait pas puisé dans le folklore américain pour s'inspirer et nous écrire les histoires de Hellboy. C'est donc chose faite et la source vient des contes des Appalaches. C'est aussi ce qui justifie la présence du second récit, dessiné lui aussi de main de maître par Zack Howard. Donc il n'est pas utile de vous en dire plus, si vous n'avez pas pu lire avant ces deux récits, foncez, c'est du top Hellboy ! Du top tout court.