L'histoire :
En logeant chez les sœurs Capobianco, Hellboy pensait trouver le calme. Or au détour d’un rêve, il assiste à l’enterrement du dernier roi des Tuatha de Danann : Dagda. A son réveil, une lettre le convie auprès des membres du club Osiris. Ceux-ci l’invitent à se joindre à une battue dans la campagne anglaise, mais pas n’importe laquelle : une chasse aux géants. Hellboy est plutôt emballé à cette idée et il accepte donc la proposition en rejoignant des chasseurs qui portent tous un masque. C’est donc à cheval qu’ils se mettent à parcourir forêt et campagne. Alors qu’ils approchent d’un petit pont, l’agent démissionnaire du BPRD est touché par la lance d’un des chasseurs et chute dans un ruisseau. Les autres chasseurs s’apprêtent à achever Hellboy… soudainement celui-ci a un flash, où il se voit approcher un roi siégeant au milieu d’autres chevaliers, le mythique Arthur. L’instant suivant, il revient à la réalité et constate avec étonnement que tous ses agresseurs, sans exception, sont décédés. Un oiseau prévient Hellboy que les géants sont là et qu’il doit garder la fleur qu’il tient dans sa main gauche, s’il veut rester invisible. Refuser un combat n’est pourtant pas son genre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En relançant sa série principale, en faisant quitter le BPRD à Hellboy dans le 7e opus, Mike Mignola a certes recentré son récit sur la personnalité même de son héros, mais il a aussi mis un peu de temps à retrouver ses marques. C’est désormais chose faite avec ce nouvel album, plus convaincant, où sa créature est envoyée en Angleterre afin de découvrir ses origines. Les révélations sont au rendez-vous, auxquelles se mêlent les légendes celtiques et arthuriennes, recoupées avec l’univers sombre et mystique d’Hellboy. Mignola fournit un récit dense, une véritable introduction à une guerre avec la Reine de sang. En jouant sur de nombreux faux-semblants, l’auteur assure la tension durant tout l’épisode, qui est forcément tempéré par les répliques ou les gestes de l’ancien agent du BPRD. L’humour et l’action sont donc une nouvelle fois au rendez-vous et Duncan Fegredo enrichit de son style. Ses dessins sont la continuité logique de ceux de Mignola, à savoir un encrage très présent, un trait anguleux. Toutefois, à la différence du créateur du personnage, Fegredo l’enrichit de sa touche personnelle en multipliant les détails. Les pages de combat entre Hellboy et les géants sont à ce propos une pleine démonstration de son talent. Arrivé à son dixième volet, Hellboy n’a jamais eu autant la pêche et l’union entre Mignola et Fegredo fonctionne à plein. Une réussite flagrante !