L'histoire :
Londres, avril 1953. Trevor Ruttenholm emmène Hellboy au Monks Head, un pub dans lequel son oncle lui a donné rendez-vous. Cela fait longtemps qu'il aurait dû lui présenter mais leurs nombreuses enquêtes les en ont empêché jusque-là. Et les voici dans ce pub qui a abrité durant plus de 10 ans le Club de la Lanterne d'Argent. Et ils ne se contentaient pas de parler, eux aussi, en avaient vécu des aventures. Comme cette fois, où, alors qu'il était encore professeur à Oxford,il assista à une démonstration scientifique. C'était l'époque des premiers essais de la télégraphie sans fil, des années avant que Marconi développe le transmetteur radio. La communication à distance par le biais d'ondes électromagnétiques était théoriquement possible depuis quelques temps déjà, mais personne ne la maîtrisait. McKenzie et Bergeron vont faire une démonstration. L'un va parler dans un émetteur et un récepteur recevra le signal, pour le transformer en son audible. Mais cette expérience ne va pas du tout se dérouler comme prévu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On le sait tous, les vrais héros ne meurent jamais. Alors certes, Hellboy est bel et bien mort mais il existe mille et une manières de le faire revivre et celles imaginées par Mike Mignola et son complice Chris Roberson peuvent être qualifiées de savoureuses. Imaginez que cette fois-ci, ce n'est pas Hellboy qui est impliqué dans des affaires paranormales, mais qu'il devient le témoin, autour d'une bière, des récits contés par Simon Bruttenholm, l'oncle de Trevor, le mentor du monstre aux cornes coupées. Alors il est logique que ce livre ressemble à un recueil, puisque les 5 chapitres qui le composent proposent une histoire brève, à la façon des nouvelles. Le recours au format court est agréable quand il s'agit d'étoffer un univers et à la fin de ce volume, on se dit que le deal reste bon, même si ce Club de la Lanterne d'Argent reste anecdotique, il nous plonge avant l'heure du BPRD, dans un Londres des années 50 tout d'abord, puis celui du début du XXème. L’ambiance est intimiste puisque c'est ce vieux tonton Simon qui se fait rincer le gosier en racontant des histoires de créatures extraordinaires. Esprits, spectres et autres loups-garous sont convoqués et chassés par des gentlemen de ce club, qui a admis la délicieuse Miss Jewel, au charme et au pouvoir ensorcelants. Christopher Mitten et Ben Stenbeck se partagent le dessin et chacun réalise une belle prestation. On le sait aussi, ils ont parfaitement épousé la charte graphique du Mignolaverse et c'est devenu un gage de qualité quand on achète un Mignola. Vous l'avez compris, rien de particulièrement neuf au pays de Hellboy/, mais c'est du très bon fan service.