L'histoire :
Hellboy a pris une décision importante durant sa dernière mission : il a démissionné du BPRD et s’en est allé en Afrique. Là bas, il rencontre Mohlomi, un vieil homme âgé de plusieurs centaines d’années, que les peuplades alentour surnomment « le grand homme médecin ». Après une longue discussion, Hellboy est fatigué. En s’endormant, il fait un rêve étrange où des lions lui demandent de partir d’Afrique. A son réveil, Mohlomi est toujours là, mais… chose plutôt curieuse, ils sont près de la mer, alors que la veille ils étaient en plein champs. Le vieil homme lui donne alors un pendentif et tous les deux se rapprochent de la côte, une gigantesque vague s’abat sur eux et emmène Hellboy dans les tréfonds des eaux. Trois sirènes se rapprochent de lui et le saisissent. L’une d’elle plante même un clou dans l’une des cornes d’Hellboy. Il est emmené dans un temple où la tante des sirènes l’attend. Celle-ci récompense ses nièces : elle en condamne deux à une mort certaine, la troisième obtient la lame d’une lance ayant appartenue à son père. Hellboy s’apprête à être tué. Son salut viendra pourtant d’un être inattendu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette série Mike Mignola a toujours utilisé une formule narrative extrêmement basique mais prenante : une mission pour Hellboy, avec ou sans équipiers, dans un château où des ennemis, de préférence des nazis, s’apprêtent à détruire le monde. Le problème est qu’au bout d’un moment, la lassitude peut poindre. L’auteur a donc décidé pour ce présent tome de changer de cadre et il envoie donc l’ancien agent du BPRD en Afrique. Si l’histoire débute plutôt bien, on note tout de même une visite dans un château (automatisme, quant tu nous tiens…) mais ce n’est pas là le sujet principal. En fait, le scénario se disperse et en devient confus à trop vouloir mêler éléments du passé et nouveaux ennemis. Heureusement, l’auteur arrive à disperser ici et là ses touches d’humour caractéristiques et nous permet donc de ne pas décrocher. Les dessins sont une fois encore réussis et les couleurs choisies bien en phase avec le style propre à Mignola. Ce tome est, on l’espère, une légère errance de son créateur, qui nous fournira une aventure plus lisible par la suite. Au risque de voir ce pauvre Hellboy abandonné… par ses lecteurs.