L'histoire :
Dans l'espace, le Fauve de Combat trouve enfin l'amour lorsque sa cible, Thragg, est localisée. L'ancien Roi Viltrumite a déjà vaincu cet adversaire et n'est guère effrayé à l'idée de l'affronter de nouveau. Mais avant de se lancer dans un tel combat, Thragg propose au Fauve de Combat de le rejoindre, ce dernier refuse. Alors qu'ils s'apprêtent à se battre, des créatures belliqueuses et nombreuses, des Ragnars, les attaquent. Leurs agresseurs éliminés, le Fauve de Combat remarque que Thragg est gravement blessé. Afin d'avoir un duel équitable, le mercenaire se scarifie volontairement. Débute ainsi une opposition sanglante, violente et qui va prendre une ampleur inédite... Pendant ce temps, sur Terre, Eve et Mark se font à leur nouvelle vie de parents, au monde que Robot a mis en place, aux funérailles de leurs anciens amis. Le couple doit prendre une décision et se trouver un foyer idéal pour que leur famille s'épanouisse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est souvent dans les petits détails que les grandes œuvres se bâtissent. La couverture de ce vint-et-unième tome d'Invincible marque les esprits de manière insidieuse. Le dessinateur Ryan Ottley y montre Thragg, l'ancien souverain Viltrumite avec un visage défiguré et... un œil complètement crevé. C'est violent, sanglant et augure d'événements majeurs. C'est ce que l'on va retrouver avec une histoire toujours aussi maline concoctée par Robert Kirkman. Tout d'abord, Thragg va livrer un duel d'anthologie face au Fauve de Combat. Si la manière dont il est narré est moins impactante que celle que l'auteur avait mise en place lors du combat Invincible-Conquest, les scènes percutent le lecteur ! Ensuite, on suit les évolutions du couple Eve et Mark, leur vie de parents et les nouvelles obligations que cela implique, les inquiétudes qui les tenaillent etc. Kirkman est un expert dans l'art de jouer avec les émotions. Ses personnages sont si attachants que l'on s'inquiète de leur sort, le scénariste pouvant ainsi nous piéger toujours plus. Certaines trames narratives reviennent au premier plan, d'autres se concluent, avec à chaque fois un brio certain. Ryan Ottley se montre toujours aussi concerné par la série que depuis son arrivée sur le titre. La composition de chacune de ses planches est soignée, son encrage (et celui de Cliff Rathburn) impeccable. Invincible se plaît à jouer avec les codes du super-héros pour les emmener toujours un peu plus loin et ce, pour notre plus grand plaisir. Encore un très bon tome.
