L'histoire :
Columbia est un petit truand de quartier. Toujours à l'affût de petites arnaques du quotidien, il se retrouve souvent dans des petites histoires. Quand il joue aux dés avec d'autres canailles et qu'il perd (en même temps, les dés étaient pipés), il trouve le moyen de partir avec le fric en loucedé. Il se fait courser et heureusement, son pote David Gold, alias Goldfish parvient à le sortir de ce sacré pétrin, en se faisant passer pour un flic. Jinx Alameda, chasseuse de primes, se rend chez un certain Ricky Ricketts. Elle se fait passer pour une femme enceinte de lui auprès de la compagne de Rick. Énervée par la situation, elle appelle Rick qui arrive sur le champ... et se fait coffrer direct. Rick était en liberté sous caution pour attaque à main armée et il ne s'est pas présenté au commissariat dans les temps. Columbia et Goldish se retrouvent dans un bon vieux diner. À peine rentré, Goldfish remarque Jinx mais Columbia fait encore des siennes et les deux compères sont éjectés du resto. Depuis une cabine téléphonique, Goldfish rappelle le diner et demande à parler à Jinx. Il réussit à l'inviter à prendre un thé et des muffins. Mais tout ce joli monde va se retrouver pour une aventure moins fleur bleue. Columbia et Goldfish tombent sur un mec qui s'est fait tirer dessus dans une voiture. Il a juste le temps de lui donner l'endroit où sont planqués trois millions de dollars.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous connaissez forcément Brian Michael Bendis, auteur incontournable de comics. Cet auteur américain à l'immense talent est connu pour avoir créé l'univers Ultimate en développant Ultimate Spider-Man, et en participant à la réalisation d'Ultimate Fantastic Four, d'Ultimate X-Men ou lors Ultimate Six. Côté polar, il possède également de sacrés références comme Goldfish (1995 aux USA et 2003 en France), Torso (1998 aux USA et 2002 en France) ou... Jinx (1999 et 2006 en France). Il a d'ailleurs été récompensé en 1999 pour ces trois œuvres d'un "Eisner du talent méritant une plus grande reconnaissance". Avec des flashbacks incessants , l'intrigue de Jinx demande un sacré effort au lecteur, obligeant à revenir aux pages précédentes pour comprendre tout. C'est surtout par l'atmosphère créée grâce à des textes en cascades proche du langage parlé, des cases qui démultiplient une scène et d'un dessin ténébreux mettant en avant la noirceur de la ville et sublimant Jinx, une brune très manic pixie dream girl ! Jinx est un beau pavé de 400 pages qui vaut le détour et qui ne vous laissera pas de marbre, loin de là.