parution 23 octobre 2024  éditeur Delcourt  collection Contrebande
 Public ado / adulte  Mots clés Fantastique - Etrange / Polar

La Maison des impies

Natalie Burns a dénoncé, enfant, avec 5 de ses camarades, les sévices qu'elle a subis de la part d'une secte satanique. Bien des années plus tard, un tueur fou s'en prend à elle. Cette fois-ci, Brubaker et Phillips ne signent pas un chef d’œuvre.


La Maison des impies, comics chez Delcourt de
  • Notre note Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Blue Star Blue Star Blue Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

L'histoire :

Quelque part aux USA, non loin de lacs. La nuit est tombée quand une voiture se présente à l'accueil d'un Lake Lane. C'est une sorte de village de cottage. La blonde aux cheveux courts qui vient payer sa réservation sera la seule à louer de toute la semaine, lui précise le concierge. Alors autant qu'elle choisisse la maison qu'elle trouve la mieux placée dans le lotissement. Ce sera celle qui est derrière les arbres. Bien au calme avec une jolie vue sur le lac... Quelques minutes après, elle prend possession du cottage. C'est rustique mais il y a de l'espace. Elle ouvre le coffre de sa voiture et il contient un drôle de paquet : une jeune fille, ligotée et bâillonnée ! La blonde l'extrait de la voiture et la porte. Elle a décidé d'expliquer à la victime de son kidnapping qu'elle a été payée par sa famille pour la ramener chez elle. Forcément ça ne se passe pas bien, d'autant plus que cette maison contient des caméras et que la blonde vient de s'en apercevoir...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

On attend toujours beaucoup d'Ed Brubaker et Sean Phillips, désormais accompagnés par Jacob au couleurs, le fils de ce dernier car c'est peu de dire qu'ils forment un duo mythique. Alors forcément, parmi les dizaines de polars, certains marquent plus que d'autres. Cette fois-ci, La maison des impies ne nous a pas passionné mais paradoxalement, cela reste un bon album, car on y retrouve tous les gimmick du scénariste : intrigue et sous intrigue, un duo qui fonctionne bien, des personnages qui sont des losers au passé ténébreux, des flashbacks... mais voilà, ça n'a que moyennement fonctionné et on a plus eu le sentiment d'avoir suivi une enquête ésotérique que de s'être plongé dedans. Si le début de l'intrigue démarre bien, ce qui vient casser le rythme de l'intrigue, c'est le recours systématique au flashback. Il permet certes à la narration d'épouser un genre proche du récit d'horreur mais il apparaît, à force, comme un artifice. C'est sans doute cet effet de style qui nous a aussi donné le sentiment d'un récit calibré, où les évènements se succèdent sans réelle tension. C'est tout le paradoxe : cette histoire se veut mystérieuse mais à la lecture, elle n'a pas suscité le thrill. Les thèmes de l'enfance, du mensonge et des fantasmes sur le satanisme se diluent sous fond de la recherche d'une vérité ancrée dans le passé (un autre grand thème de Brubaker). Alors ça, c'est pour souligner ce qui ne nous a pas plu, mais pour autant, ce one-shot reste un bon polar. C'est lourd et angoissant, parfois à la limite du glauque et le dessin de Phillips est une nouvelle fois de haute volée. Quant à la scène finale, à l'image de l'album, elle fonctionne moyennement, mais la chute, la toute dernière page, est en revanche superbe. Alors voilà, ce récit ne sera pas parmi les tous meilleurs des auteurs, mais il cartonne suffisamment pour certainement plaire à de nouveaux lecteurs.

voir la fiche officielle ISBN 9782413086857