L'histoire :
Le barbu Fafhrd est un guerrier nordique particulièrement puissant avec une arme à la main. Le Souricier Gris est un bretteur plus élancé et plus vif. Tout deux se sont déjà rencontrés par le passé, et s’allient cette fois dans la ville de Lankhmar, pour attaquer les membres de la guilde des assassins afin de leur substituer leur butin. Après un combat peu difficile, les deux hommes passent la soirée ensemble. En compagnie de sa dulcinée Vlana, Fafhrd suit le Souricier Gris chez lui, où se trouve Ivrian, une princesse à qui il a volé le cœur. Le vin coule à flot ce soir là, et les réserves s’épuisent vite. Les hommes laissent donc leurs dames afin de se ravitailler à la taverne du coin. Pendant ce temps, Vlana raconte à Ivrian qu’elle souhaite se venger de la guilde des assassins qui a tué nombre des siens. Au retour des hommes, la princesse ordonne à son amant d’accompagner Fafhrd dans la quête de vengeance de Vlana. Les deux guerriers se lancent donc dans cette folle entreprise, totalement éméchés. Cette soirée marque un tournant décisif et le début d’une longue collaboration entre les 2 bretteurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le cycle des épées de Fritz Reuter Leiber, auteur américain d’heroïc-fantasy, se compose de 7 parties narrant les aventures de Fafhrd et du Souricier Gris. Le travail d’Howard Chaykin, qui a ici adapté le scénario, est colossal, car à chaque chapitre correspond un livre de Leiber. Ce morcèlement se conjugue en outre avec une forte densité de détails et d’aventures, difficiles à adapter intégralement en comics. Cela se ressent parfois par un léger manque d’explications, ce qui est loin de rendre incompréhensible l’histoire, fort heureusement ! Le dessin est assuré par le célèbre Mike Mignola, auteur de la saga Hellboy ! Le cycle des épées est néanmoins antérieur à ce dernier titre, qui l’a fait (re)connaître en dehors de ses frontières. On découvre ici, un trait beaucoup plus fin que sur ses récents ouvrages, un travail énorme sur les ombrages et des décors inspirés. A l’instar de ses autres ouvrages, il semble une nouvelle fois bien difficile de coloriser les travaux de Mignola, car les teintes choisies ne rendent guère hommage à son travail. Adapter un classique de la littérature n’est jamais chose aisée (demandez à Peter Jackson), mais cela abouti avec des auteurs aussi talentueux à un bel exemple de réussite !