L'histoire :
Alors qu'il se ballade tranquillement dans la petite ville de Shoyo dans l'Arkansas, Nick Andros, un jeune homme sourd et muet, est pris à parti par une bande de voyous locaux. Le shérif Baker ne peut accepter cet acte odieux : après avoir fait arrêter les délinquants, il propose à Nick de l'aider à son bureau. Ce dernier accepte volontiers, car il se sent en partie redevable envers le shérif et sa femme. Peu après, l'homme de loi tombe malade et il demande donc à Nick de surveiller les prisonniers en cellule. Ceux-ci aiment particulièrement s'en prendre à leur hôte en lui proférant insultes et quolibets. Sourd de naissance, mais lisant sur les lèvres, Nick évite de les regarder. Il leur répond occasionnellement par un majeur relevé. La santé d'un des prisonniers se détériorant, l'apprenti-shérif part chercher un médecin. Celui-ci lui apprend que le shérif est mort le matin même et que les victimes de ce mystérieux rhume s’amoncèlent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les adaptations de romans sont devenues un exercice en vogue ces derniers temps : des collections comme Ex Libris ou Classic Illustrated, aux titres comme Parker ou Shutter Island. Stephen King étant un auteur à succès, l'attente aura tout de même été longue avant de voir se soumettre ses œuvres à la relecture séquentielle. La tour sombre a inauguré le bal, Marvel aux Etats-Unis et Delcourt en France relèvent désormais le pari avec Le fléau. Œuvre majeure du King de l'horreur littéraire, cette adaptation est loin d'être bâclée. L'histoire prend le temps nécessaire pour installer les personnages et leur personnalité, et la tension monte en puissance page après page. Durant ce second volet, le monde est clairement en train de basculer dans le chaos. Les manipulations de l'armée n'arrivent plus à contenir la pandémie. Efficace, le titre l'est également au niveau des dessins de Mike Perkins, un auteur plus habitué à encrer les autres que lui-même. Le résultat est agréable : son trait est fin et détaillé, l'encrage très propre. Ce qui aurait pu n'être qu'une pure opération mercantile comme tant d'autres, se révèle un excellent divertissement dont Stephen King avoue même être fier. Depuis lors, le romancier s'est même lancé dans l'écriture de comics, c'est dire ! Le fléau s'installe comme une très bonne série qui comblera les fans avides d'adaptations soignées et efficaces.