L'histoire :
Un cadavre a été retrouvé par la police de New York derrière un restaurant de Canal Street. Sans signe distinctif ni même aucun porté disparu, le corps est enterré au cimetière situé sur l'île de Hart sous une pierre tombale anonyme. Un homme à l'identité inconnue dispose de suffisamment de contacts pour chercher à obtenir des informations sur ces disparus. Celui que l'on surnomme John Doe enquête sur un nouvel inconnu. Il se rend dans un premier temps à la morgue où il échange avec le légiste. Une chose le surprend parmi les effets personnels du mort : un walkman. Il emporte la bande afin de la faire analyser par un spécialiste qu'il connaît. Ce dernier lui confirme que tous les morceaux datent de 1996. En recoupant avec un autre indic, John Doe finit par obtenir une adresse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Durant les années 2000, le scénariste Mark Waid s'est vu confier des responsabilités au sein de la maison d'éditions Boom Studios. Cela permit à l'auteur de lancer plusieurs séries dont Le Jardin Souvenirs. L'histoire se compose de quatre épisodes durant lesquels nous suivons un mystérieux individu qui se charge de découvrir l'identité d'inconnus enterrés dans un jardin public de l'île de Hart. Avec l'aide de nombreux indics, il parvient toujours à ses fins. L'idée est immédiatement accrocheuse et l'on plonge facilement dans le titre grâce au talent de narration de Mark Waid. L'ambiance est sombre, les dialogues vont à l'essentiel et doucement une trame s'installe. Cependant, un bémol se fait sentir assez vite. Le récit devient prévisible et certaines séquences nous font sortir de la lecture, comme la scène dans l'usine désaffectée. C'est Paul Azaceta qui se charge de mettre en scène ce thriller. Si son style n'est pas aussi puissant que sur Outcast, il présente déjà de jolies prédispositions. Son cadrage est efficace et seul son trait manque encore d'un peu de finesse. D'un bon concept, on aurait espéré que Le Jardin des Souvenirs aille plus loin et se révèle plus original. Dommage car nous devons nous contenter d'une lecture divertissante mais pas mémorable.