L'histoire :
La reconstruction du Castel Erorn a débuté sur la presqu'île où il s'est dressé des siècles durant, avant que Glandyth-A-Krae ne le rase. Corum devait faire preuve de toute sa discipline pour ne pas se morfondre en pensant à Glandyth. Il préférait réfléchir aux moyens de rendre sa splendeur à Erorn, et plus encore, afin de faire oublier son propre château à son aimée, Rhalina. La demeure de la Margravine avait été détruite par le barbare. La construction inspira tant Jhary-A-Conel qu'il écrivit des sonnets à son propos. Il les leur lisait en toute occasion... L'hiver qui suit la reconstruction est très enneigé, au point que les arbres ploient sous leur fardeau blanc. Corum voit ces intempéries inattendues comme un mauvais présage. Mais c'est la nuit que les pires pensées l'assaillent, quand il git sur sa couche aux cotés de Rhalina. Parfois, ses visons le ramènent auprès de son ennemi honni, mais parfois elles lui montrent le Seigneur Arkyn. A son réveil, Corum sait que la balance cosmique menace de se déséquilibrer au profit du Chaos...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A partir de la seconde moitié des années 80, First Comics, un éditeur indépendant, signe et publie The Michael Moorcock Library. Chaque mini-série de 4 à 7 chapitres reprend un roman ou un recueil de nouvelles. Roy Thomas et P. Craig Russel et Michael T. Gilbert adaptent le cycle d'Elric. Gerry Conway, Roger Salick et Rafael Kayanan se chargent quant à eux d'Hawkmoon. Et Les Chroniques de Corum sont confiées à Mike Baron et Mike Mignola. Mais l'éditeur est en faillite et les auteurs quittent le navire maudit du Roi des Épées. La série peut néanmoins être bouclée. Sur recommandation de Mike Baron, c'est Mark Shainblum, qui s'autoédite à Montréal, qui est choisi pour boucler le scénario de quatre des cinq derniers épisodes que contient ce volume. Toute l'histoire de la série, vous la trouverez détaillée dans la postface d'Alex «Nikolavitch» Racunina. Quoiqu'il en soit, Ken Hooper est le dessinateur qui succède à Mike Mignola mais c'est surtout l'encrage de Kelley Jones qui donne sa patte graphique à la série. Le dernier chapitre est dessiné par Jil Thompson. Et malgré les années qui passent, l'ensemble tient plutôt bien la route. De l'aventure, des antagonismes permanents, la folie du Chaos qui plane sur les personnages... et le Corum, cette réunion magique de personnages... Certes, le niveau du visuel n'a pas le charme de Mignola, même s'il n'est pas encore le créateur de son monstre aux cornes limées... Mais on ne vous en dit pas plus, le mieux, c'est encore de rider un dragon, d'affûter vos lames et de rejoindre les rangs du Champion Éternel !
