L'histoire :
Maxwell Roth n’a jamais été très proche de son père et ce n’est pas en mourant que cela s’est arrangé. Pourtant, en se rendant à la cave, un lieu que son paternel lui avait toujours interdit, il trouve une énorme collection de comics autours du super héros appelé « The Escapist ». Les années passent et au décès de sa mère, Maxwell décide de se lancer dans un projet un peu fou, relancer la série de comics qu’il aime tant. Après avoir dilapidé la quasi-intégralité de son héritage dans les achats de droits, il s’entoure de son ami Denny, pour l’encrage et d’une jeune dessinatrice Case Weaver. Une fois le premier jet achevé, ils se mettent alors entête de frapper un grand coup pour que l’on parle du retour de ce super héros. Denny se grime donc en artiste de l’évasion et se rend dans un supermarché afin de libérer les employés enfermés par leur patron la nuit dans l’enceinte du magasin. Or sur place, une chose totalement inattendue se produit : la porte est déjà ouverte et des braqueurs sont en train de dévaliser les rayons. Surpris, Denny les assomme un par un…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce titre est véritablement étonnant ! En jouant d’une double narration parfaitement exécutée, Brian K. Vaughan se sert des personnages du roman de Michael Chabon (Les extraordinaires aventures de Kavalier et Clay) pour leur créer une histoire parallèle. Ainsi, l’artiste de l’évasion est le héros de la bande dessinée créée par le héros du scénariste d’Y le dernier homme… Ouch ! Dur à suivre ? Pas du tout en fait, le récit bénéficie d’un découpage bien ordonné et différents styles visuels aident à la bonne compréhension de l’ensemble. A travers les déboires de Maxwell Roth, le scénariste montre combien il est parfois difficile d’imposer un projet et que parfois seule la volonté permet cela. L’ensemble est traité avec un humour bon enfant et de nombreuses séquences sont tordantes… Ainsi les effets produits par le sauvetage de Denny ne seront pas forcément ceux que l’on aurait pu croire. L’histoire se suit avec intérêt et on arrive au dénouement presqu’un peu trop vite. Les planches illustrant ce tome sont bonnes et si la confrontation des deux styles déstabilisent un peu au début, elle n’empêche pas l’immersion. Etonnant, construit et attachant, ce titre confirme le talent de son géniteur qui arrive à rendre passionnant les choses qui ne le seraient pas, normalement…