L'histoire :
Michael O'Sullivan a toujours été un homme droit et courageux. A son retour de la grande guerre, il s'est engagé auprès de John Looney, un mafieux qui fit de celui-ci l'assassin redouté appelé l'Ange de la mort. Malheureusement, sa fidélité est remise en cause et sa famille est tuée. Seul son fils en sort indemne. Ensemble, ils fuient la ville. Depuis, ils partent en direction de Perdition, où un oncle pourrait les accueillir. Cependant, il est hors de question que Michael oublie sa vengeance. Il compte donc dévaliser toutes les banques où la mafia a une réserve. Cette époque permet au père et à son fils de se rapprocher. De leur discussion dans les hôtels à leur association dans les braquages, les O'Sullivan ne se seront jamais aussi bien entendus. Cependant, la mafia ne peut rester longtemps insensible à ces ponctions dans ses finances. Elle engage deux chasseurs de primes. Deux d'entre eux se révéleront plus malins et réussiront à croiser la route de Michael et de son fils...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Romancier habitué des polars, Max Allan Collins s'est essayé avec réussite au 9ème art avec Les sentiers de la perdition. Une adaptation de film plus tard, l'auteur reprend son œuvre et lui octroie deux suites. Voici donc la première, qui débute par un gigantesque résumé (illustré) du précédent opus, durant une trentaine de pages. Idéale pour se remettre dans l'histoire, cette séquence se montre rébarbative pour ceux qui enchaînent les deux volets. Collins déçoit quelque peu ensuite, en ne racontant que les périples de Michael et de son fils durant la route pour Perdition. Ce passage était assez court précédemment ; cette fois, il est détaillé et linéaire. Le récit est donc assez décevant, même si les qualités narratives de Max Allan Collins ne sont pas remises en cause et que des personnages secondaires sont développés. Les dessins sont désormais réalisés par José-Luis Garcia-Lopez et Steve Lieber. Leur style se situe dans une veine réaliste moins photographique que celle de Richard Piers Rayner. Les fans des Sentiers de la perdition seront ravis de ce nouvel opus, mais ils ne retrouveront pas la puissance scénaristique du premier tome. Juste un complément efficace et sans surprise...