L'histoire :
Il existe bien des secrets dans le monde mais certains doivent être plus protégés que d'autres. Ceux qui sont au dessus de tout sont au nombre de sept. Tant sont morts pour qu'ils le demeurent... Paroles, prodiges, pièges et pire, ceux qui ont le pouvoir de changer le monde... en un battement de cils... Quelque part, un homme se débat, tentant de s'arracher aux bras de deux autres, masqués, qui l'immobilisent. Devant lui, un troisième essaie d'ouvrir une mallette frappée du symbole I. L'homme qui est retenu est un gardien d'un des sept secrets. On le nomme aussi un porteur. Il questionne ces hommes qui sont en train de perpétrer un sacrilège. Il leur demande s'ils ont la moindre idée de ce qui est advenu de l'Atlantide. Quand le coffret cède, il les traite d'ignares et d'imbéciles. C'est alors qu'une immense lumière blanche irradie toute la pièce...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La bibliographie de Tom Taylor est longue comme un bras. Et encore, vous m'en rajouterez un second ! DC, Marvel, Dark Horse, IDW, WildStorm, 2000 AD, l'Australien a roulé sa bosse et bossé pour tout ce qui compte dans l'industrie des comics. Et voici donc Seven Secrets, tout droit sorti des Studios Boom ! Une onomatopée qui colle rudement bien au récit, tant il est pêchu. Le titre de cette mini-série annonce la couleur et devrait allécher les pires complotistes, à qui le scénariste fait d'ailleurs un sacré pied de nez : le monde est régi par sept secrets (et oui, c'est un peu la version moderne des sept pêchés capitaux) et naturellement, il existe un Ordre, tout aussi secret mais aussi dissimulé par les plus grands gouvernements, qui est en charge de les protéger. Cette organisation secrète est composée de guerriers, dont sept majeurs, qui, évidemment, ont des capacités extraordinaires. Si bien que le récit se situe aux carrefours des genres Espionnage et super-héros, en privilégiant l'action. L'angle de la narration est pourtant particulièrement bien trouvé, parce que tout commence par le destin d'un enfant qui n'était pas supposé exister et qui va grandir, dans tous les sens du terme, au sein de cette communauté à la limite de la secte. On trouvera aussi un ressort dramatique comme fil conducteur et la sauce prend vraiment bien. Daniele Nicuolo délivre quant à lui des planches limpides, avec un trait stylisé qui bénéficie des couleurs éclatantes de Walter Baiamonte. Non, il n'y a pas de secret : quand c'est bien écrit, bien dessiné et sans aucun temps mort, c'est le genre de comics qu'on aime bien !