L'histoire :
C’était à un dîner d’une amie, que Carol n’avait plus vue depuis longtemps. Sa silhouette svelte fit la surprise de son amie. Comment avait-elle réussi à perdre ces kilos qui lui empoisonnaient la vie ? La réponse déplût : à force de surveiller les calories ingurgitées et d’efforts chaque jour. Il est vrai que l’on préférerait entendre qu’il existe une recette magique. La publicité et les magazines nous en vendent tellement ! Et pourtant, aucune ne marche. Certains programmes (de groupe, par exemple) aident parfois. Mais, au final, les recettes miracles vident souvent plus votre porte-monnaie qu’elles ne soulagent votre balance. L’essentiel est que chacun trouve ce qui lui convient (…). Carol n’était pas une enfant ronde. Jeune, elle était dans la norme. Puis, adolescente, elle s’est empâtée. Repliée sur elle-même, le sentiment d’être invisible au reste du monde la minait. Et ainsi, elle grossit. Pour être vue. Jusqu’à peser plus de 90 kilos. Ensuite, aucun des médecins consultés, ni aucune pilule prise, ne réussirent à corriger son appétit maladif. Carol faisait le yoyo. Elle perdait puis reprenait de plus belle (au gré des aléas, ex. boulot, mariage, etc.). Finalement, un beau jour, elle >i>décida de maigrir, s’en donna les moyens (achat d’une bonne balance, suivi calorique quotidien), pour un résultat aujourd’hui présent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Paru aux éditions Villard Books, en langue anglaise, sous le titre The Big Skinny (2008), Mince alors ! présente le paradoxe d’être une sorte de guide « aide minceur » par certains côtés très « lourd ». C’est que les conseils prodigués par Carol Lay, étayés sur son expérience personnelle, se répètent et reviennent sans cesse sur une obsession : le poids. Au gramme près ! Obsession sans doute encore principalement féminine, il serait néanmoins faux d’exclure, de fait, le lectorat masculin. Ce livre s’adresse à tous ceux qui souhaitent garder la ligne (ou la retrouver) en offrant des fiches types (de menus journaliers, par exemple, p.135-158) et une somme considérable d’informations nutritionnelles. Si le terme d’« équilibre » alimentaire est absent de cette traduction, le propos – bavard – y converge. Le combat contre toutes les formes d’excès et les prétendus régimes à effet « yoyo » est de tous les instants, de toutes les pages. Un message que l’on suppose vendeur outre-Atlantique – l’auteur habite ou a habité Los Angeles – puisque l’on sait le problème d’obésité y sévissant ; peut-être moins sous nos latitudes, encore que… Reste que, au terme de ces 150 pages, on se demande si la vie de Carol Lay ne tourne pas trop autour de sa balance. Observer une hygiène alimentaire est une chose. Se peser tous les jours, noter à la calorie supérieure le moindre apport quotidien, compenser sans cesse, etc. N’est-ce pas remplacer une addiction par une autre ? Résultat sur papier : le titre d’intérêt de santé publique finit par lasser, voire agacer. Chacun se fera son idée.