L'histoire :
Le climat est rude à Snowy city où la neige ne cesse de tomber. Entre le froid et la misère, les orphelins survivent comme ils peuvent, chapardant dès la première occasion dans les maisons de riches propriétaires. Une petite fille au fort caractère est d'ailleurs envoyée au casse pipe dans une grande demeure qui serait habitée par un sorcier. La gamine passe le mur et voit deux énormes molosses s'approcher d'elle. Ils ressemblent à de gros chiens mais sont fait d'une étrange matière. Elle pousse un cri et une voix stoppe net ces animaux faits de porcelaine. Un homme très grand et enrobé s'approche ; il s'agit du propriétaire des lieux. La fillette annonce s'être perdue, l'homme la fait rentrer chez elle, lui offre un thé et des gâteaux. Elle qui était morte de faim ne peut s'empêcher de faire une blague qui amuse l'hôte. Comprenant que la gamine n'a ni foyer ni famille, il lui propose de devenir son oncle. Sa maison est immense, sa richesse grande et ses serviteurs tout en porcelaine. Un jour, l'homme montre à sa pupille quel secret se cache derrière la fabrication de ses curieux êtres qu'il a inventés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs anglais Benjamain Read et Chris Wildgoose étaient jusqu'ici connus des amateurs acharnés de comics pour les adaptations des films True Grit et Super 8. Tous deux, soucieux de lancer leur propre histoire, ont pris le temps pour façonner Porcelaine. Le récit narré par Benjamin Read évoque le conte sur plus d'un point, on suit une petite fille pauvre et au fort caractère qui trouve refuge chez un homme riche. Celui-ci a acquis sa fortune en fabricant des automates en porcelaine. De passage, la gamine va s'établir chez cet hôte sympathique qui ne lui pose qu'une seule interdiction, celle de se rendre dans une pièce particulière de son atelier. L'ambiance rappelle l'époque victorienne sur quelques aspects. La narration est accessible et agréable, même si le dénouement lors du second chapitre reste assez prévisible. C'est là le principal défaut de ce premier album car les dessins de Chris Wildgoose sont soignés. Le format du roman graphique se prête bien à ce Porcelaine délicat et intrigant. Voici donc un premier opus plaisant et à qui il ne manque pas grande chose pour convaincre définitivement. Sa suite saura sûrement nous réjouir un peu plus.