L'histoire :
Par ce beau temps, la femme jardine. Elle est soudain appelée par l'une des créatures de porcelaine : "mère". Campsis l'avertit que l'ambassadeur de la ville se trouve au portail. Elle demande alors à ce que ses filles, Tori et Ariemma, viennent les rejoindre mais ces dernières n'ont pas suivi leurs cours et Campsis ne sait pas où elles se trouvent. La femme use alors de son don pour voir à travers les yeux de tous les êtres qu'elle a créés alchimiquement. C'est finalement à l'extérieur de l'enceinte protégée qu'elle les trouve. Toutes les deux se détendent et évoquant la situation actuelle et leur envie de découvrir un peu plus le monde. Leur mère arrive, accompagnée de plusieurs êtres de porcelaine armés. Elle est en colère et rappelle le danger qui rôde dans les environs. Tori utilise à son tour le pouvoir de contrôle sur les créatures mais s'évanouit après quelques secondes de manipulation. Revenu au sein de la propriété, la femme retrouve l'ambassadeur et aussi un invité non annoncé, Siegfried. Ce dernier est venu l'avertir que l'armée grise était de retour et qu'elle allait s'en prendre à elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs Benjamin Read et Chris Wildgoose nous auront fait vivre les étapes marquantes de l'existence d'une petite fille devenue femme et enfin mère dans ce troisième volet de Porcelaine. Attendu, cet album est sensé clore l'intrigue générale. Le scénariste met cette fois-ci son héroïne dans une position de mère protectrice et qui doit surtout se préparer à protéger son environnement d'une guerre qui s'annonce éprouvante. Continuant à dépeindre intelligemment son univers fait de fantasy et d'une certaine poésie gothique, Read va surprendre à plusieurs reprises par la direction prise par celle dont on ne connait pas le nom. De ses envies de révolte ou de maîtrise, l'héroïne navigue à plusieurs reprises entre ses envies de protection et de changement. Le récit va en permanence navigué entre ses deux eaux, offrant parfois des séquences de dialogues un brin trop bavardes et d'autres plus démonstratives. Ce sont ces dernières qui permettent d'ailleurs de nous rappeler combien Chris Wildgoose est un dessinateur talentueux, que ce soit dans la composition de ses planches, dans la minutie de ses personnages et des décors. Peut-être moins émouvant que les deux précédents tomes, Porcelaine s'offre néanmoins un dernier opus qui plaira aux convertis.