L'histoire :
Lundi 2 janvier, 1h48. A la morgue de Wausau dans le Wisconsin, un croque mort présente à une journaliste le fonctionnement d'un crématorium. Après diverses explications, l'employé active le four mais un effet inattendu se produit. Des coups proviennent de l'intérieur. La machine est stoppée et la porte ouverte et ce qui était un macchabée il y a quelques minutes ressort brulé mais vivant. Une petite fille sortant de nulle part approche elle aussi de la journaliste et l'interroge sur le lieu et l'endroit où sont ses parents... Samedi 21 janvier. Cela fait maintenant plus d'une dizaine de jours que des ranimés sont présents dans Wausau. Le gouvernement a fermé la zone d'accès à la ville et envoie un agent du CDC pour enquêter sur les origines de ce phénomène. Ces morts redevenus vivants ne posent pas vraiment de problèmes, ils reprennent leur vie comme avant. Mais alors qu'un cadavre est retrouvé, la police locale n'écarte aucune piste, qu'elle mène à un vivant ou à un mort...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un phénomène éditorial tel que Walking Dead, chaque série de genre publiée par Delcourt est fortement surveillée par les lecteurs. Revival bénéficie depuis sa sortie l'an dernier aux USA d'une jolie réputation. Le scénariste Tim Seeley, découvert sur Hack/Slash, raconte le retour soudain de morts à la vie. Plutôt que d'orienter son histoire vers un récit horrifique ou gore, l'auteur opte plutôt pour le polar. Le contexte prend place dans une petite ville du Wisconsin, dans un décorum enneigé au possible qui n'est pas sans rappeler Fargo des frères Coen. Très vite, l'histoire prend une tournure étonnante lorsqu'un meurtre est commis et que l'assassin peut aussi bien être un mort comme un vivant. L'ambiance de Revival est assez étonnante et intrigue vraiment à mesure que l'on progresse dans les épisodes. Tim Seeley a parfaitement façonné sa série pour qu'elle évite de tomber dans des écueils trop classiques, rendant du coup la lecture agréable. Mike Norton illustre l'ensemble avec un trait réaliste et appliqué. Le dessinateur renvoie parfois à certaines influences comme Terry Dodson (les visages des jeunes femmes) et dans l'ensemble, sa prestation est très bonne, bien plus convaincante que sur des séries de super héros notamment. Revival s'offre des débuts de qualité tels que dans la série télé Les revenants. Une bonne découverte et une bonne pioche pour Delcourt qui après Walking Dead et Tony Chu a des chances d'emporter un nouveau succès.