L'histoire :
A Wausau, la situation ne s'arrange pas vraiment. Un trafic de morceaux de corps humains a été découvert. Les frères Check sont ceux qui alimentaient ce drôle de marché. Dorénavant, il faut parler d'eux au passé car Martha les a éliminés en voyant qu'ils avaient kidnappé son neveu Coop et son ancien beau-frère Derek. Dana a été mise au courant et n'est guère ravie de savoir que son ex partage à présent le secret : Martha est elle aussi une ranimée. Un matin, le Maire reçoit des spécialistes du CDC qui lui rapportent que l'eau des environs contiendrait beaucoup d'oxyde de deudérium. L'association musulmane est aussi prise pour cible par certains habitants qui saccagent le centre urbain. Alors que les dégradations se multiplient à Wausau, Dana lit les petites bandes dessinées que Coop réalise depuis son enlèvement. Dedans, il y raconte de nombreux faits de son quotidien. Il y a aussi la présence de curieux monstres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Revival est une série totalement atypique. Si de prime abord, le pitch aurait laissé penser à un énième récit horrifique, des morts qui reviennent à la vie dans une ville de campagne, le scénariste Tim Seeley a opté pour un polar teinté de fantastique. Après la découverte du premier opus et la confirmation des qualités du titre dans sa suite, nous attendions impatiemment ce troisième volet. Les auteurs ne déçoivent pas en utilisant, cette fois, les mystérieuses créatures présentes au fin fond des bois. Les différentes pistes narratives évoquées jusqu'ici se retrouvent progressivement. L'histoire insiste beaucoup sur les actes de Martha mais aussi sur la façon dont elle a pu mourir et ainsi devenir une ranimée. Même si le lecteur n'a pas encore toutes les clés pour éclairer chaque zone d'ombre du récit, Tim Seeley fait avancer doucement mais sûrement son récit. En plus, il s'appuie sur un dessinateur d'une régularité quasi-métronomique en la personne de Mike Norton. Son trait moderne reste d'une grande efficacité et l'assistance d'Art Baltazar ne s'aperçoit même pas. Dans Revival, il y a du Fargo ou du Twin Peaks mais la série dépasse ces références pour trouver une identité propre et forte.