L'histoire :
Cliff Secord est un pilote d’avion peu du commun. Durant plusieurs années, il a travaillé au sein d’une équipe de mécaniciens dans un aérodrome. A force, il a fini par convaincre l’un d’eux, le vieux Peevy, de lui laisser piloter un vieux coucou. Étonnamment, Cliff s’en est très bien sorti et il a commencé à faire carrière au cinéma. Cependant, son caractère bien trempé ne s’est pas révélé compatible avec celui des metteurs en scène. C’est cependant là-bas qu’il a fait la rencontre de Betty, une splendide actrice en manque de gloire, qu’il a réussi à convaincre de sortir avec lui. Un jour où il se rend à son hangar, Cliff voit des hommes être interpellés par la police. Ils ont tout l’air d’avoir visité l’entrepôt où dort son coucou. En regardant si des choses lui ont été volées, il découvre un paquet. A l’intérieur, se trouve une sorte de moteur. Cliff l’amène à Peevy, qui comprend que la découverte de son ami n’est autre qu’un jet-pack, un propulseur permettant à son utilisateur de s’envoler dans les airs. Cliff est d’emblée emballé à l’idée de l’essayer. L’occasion se présente puisqu’un pilote d’acrobaties aériennes vient de perdre le contrôle de son appareil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les amateurs de pin-ups connaissent de longue date l’américain Dave Stevens. Ses héroïnes aux courbes alléchantes ont fait le tour du monde, notamment le personnage de Betty. Celle-ci fut inspirée par la fameuse Bettie Page, célèbre mannequin, et elle orne les pages de la série qu’il a créée dans les années 80 : Rocketeer. Le titre est un véritable hommage au cinéma hollywoodien des années 30 et 40. Il fut d'ailleurs adapté au cinéma par les studios Disney. Il met en vedette un pilote d’avion qui met la main sur un jet-pack lui permettant de devenir le roi des cieux et d'ainsi protéger la veuve et l'orphelin de moult dangers. Les éditions Delcourt profitent de la parution récente de l’intégrale de l’œuvre pour la publier en France. Les lecteurs découvriront un récit emprunt de nostalgie, qui fourmille de scènes spectaculaires dont le héros se sort toujours de grandiloquente façon. Stevens ne propose peut-être pas le meilleur scénario du monde, il respecte néanmoins les codes du genre. Cerise sur la carlingue : il réalise des planches absolument divines. Près de 30 années après leur conception, celles-ci demeure étonnamment contemporaines. Les cadrages intensifient l’action par des angles audacieux, le trait est soigné et fignolé et les couleurs retravaillées par Laura Martin (avec l’accord de Stevens himself). En outre, le personnage de Rocketeer est charismatique et Betty est juste divinement sexy. Des couvertures sont incluses à la fin de l’album, ce qui ravira les plus fervents amateurs de l’art de Stevens. Cet album reste old school par sa narration, mais étonnamment moderne par ses dessins...