L'histoire :
Alejandro Cruz est un jeune homme parmi tant d'autres. Lui et sa famille travaillent dur pour se nourrir. La guerre interplanétaire a éclaté depuis peu, privant l'immense majorité de la population des ressources essentielles. Alors Alejandro écluse les décharges de la région, en quête de puces de navigation et autres égaliseurs de poussée. Aujourd'hui, c'est son jour de chance, puisqu'il vient de récupérer sous des monceaux de paperasses, un glisseur à phase pulsée qui va booster sa moto. Mais il ne contrôle pas son bolide, et le voilà balancé en pleine zone de bombardement ! Surpris, il va être ébahi par l'apparition des Shock Rockets, le squad légendaire de la résistance ! Dès lors, il n'aura de cesse de vouloir les rejoindre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginez le principe de Battle Space, passé à la moulinette de Top Gun et vous aurez les deux ingrédients principaux de ce sympathique récit, qui s'avère aussi très (trop ?) classique. Après une parution kiosque de trois numéros (chez Semic), Delcourt reprend l'intégrale de cette mini-série de six chapitres. Aux commandes de ce divertissement léger et naïf, avec son jeune héros plein de bons sentiments, Kurt Busiek tient la plume et Stuart Immonen les pinceaux (notons l'impeccable encrage de Wade Von Grawbadger). Le duo est bien connu des fans du Marvelverse et cela n'étonnera pas grand monde si on vous dit qu'on ne s'ennuie pas, sans pour autant pouvoir se passionner pour cette bataille de valeureux pilotes contre d'infâmes traitres, passés à la cause des Aliens. Les Shock Rockets sont en effet la bande de casse-cou qui va pouvoir sauver le monde et mettre en échec le vilain Général Korda. Pour amplifier le goût de SF, on va ajouter un petit élément techno : ce qui fait que les machines qui composent le squad sont uniques, elles sont dotées d'une interface E.T. qui se connecte aux capacités mentales du pilote. L'engin et celui qui le manœuvre sont alors connectés, formant ainsi un binôme unique aux capacités incroyables ! Malheureusement, l'ensemble manque d'originalité, car tout est cousu de fil blanc. Pourtant, ça fonctionne plutôt pas mal, un peu comme un gros blockbuster à popcorn, en particulier grâce aux planches spectaculaires et réalistes d'Immonen. Voici donc un comics pas désagréable, mais qui reste trop policé et trop cliché pour présenter un réel intérêt...