L'histoire :
Une année avec Snoopy passe à la vitesse de l’éclair et aucune ne se ressemble. Parfois, Snoopy essaie de consoler Lucy même si ce n’est pas facile. Parfois, il joue au gardien de hockey sur glace avec d’immenses jambières. Parfois, souvent, voire même tout le temps, il mange sans s’arrêter. Parfois, il veut absolument que sa nourriture soit apportée par une belle serveuse. Parfois, il distribue des œufs de Pâques mais pas forcément à tout le monde. Parfois, il est désespéré par la naïveté et la stupidité de son ami Woodstock. Parfois, il sert de mère poule au pauvre petit oiseau jaune si faible et si fragile. Parfois, il écrit des romans mais a toujours du mal à démarrer et à finir l’histoire. Par contre, il n’aidera jamais Lucy pour la soigner ou pour la défendre quand elle essaie à tout prix de faire partie de l’équipe de Baseball…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le gentil beagle juché sur sa niche revient dans ce deuxième volet qui retrace les célèbres travaux de Charles Schulz. Le mécanisme est rigoureusement le même : une planche de six ou sept cases qui se finit en chute humoristique. C'est ce que l'on appelle l'essence même du strip ! Beaucoup d’enfants et d’animaux gravitent autour de Snoopy et même si le beagle reste la vedette, ce second recueil des gags publiés le dimanche dans les journaux américains multiplie les apparitions de certains personnages. Ainsi, Lucy est omniprésente avec son égoïsme caractéristique et sa volonté farouche de savoir qu’elle peut plaire aux garçons. Dans le même temps, le gentil petit oiseau Woodstock revient régulièrement sur le devant de la scène et constitue un compagnon attachant. Le ton est toujours très léger et Snoopy s’adonne régulièrement à des réflexions décalées et quasi poétiques. Le gag naît de la naïveté de tous ces personnages. Le monde de l’enfance est particulièrement bien représenté avec l’innocence qui caractérise les enfants mais aussi leur aptitude à faire souffrir par leur côté spontané. Certains passages sont très amusants et notamment quand le groupe s’essaie au Baseball et tente, vainement, de se débarrasser de l’encombrante Lucy. Beaucoup de planches se ressemblent sur les thématiques abordées et forment presque un fil conducteur, ce qui donne parfois un côté répétitif. Snoopy écrit par exemple des romans feuilletons assez tristes mais non sans humour. Le volume de plus de cent pages est divisé suivant les saisons de l’année et certaines fêtes comme Halloween ou le premier avril. Schulz maîtrise parfaitement son style et le dessin est aussi efficace et sobre que le reste. Un moment agréable et fin qui se mange sans faim (même si Snoopy mange beaucoup trop !).