L'histoire :
Depuis qu'il est arrivé dans le village, Solo a trouvé un certain apaisement aux côtés de Lyra. Tous les deux s'aiment profondément. Alors qu'ils reviennent d'une partie de chasse, un de leurs amis court vers eux. Il a été gravement blessé par des singes qui ont tenté de le capturer. Les mouvements des primates inquiètent particulièrement les rats qui ne les ont jamais vu prendre autant de risques. Peu après, certains réfugiés arrivent au village. Parmi eux, se trouve Grand, un ami d'enfance de Lyra. Heureuse de voir que celui-ci est en vie, elle lui propose de venir habiter chez elle et Solo, le temps qu'il trouve où aller. Solo ne voit pas forcément d'un très bon œil l'arrivée de Grand. Lyra passe tout son temps avec lui et délaisse son compagnon. Ne pouvant supporter les choses plus longtemps, Solo dit à Lyra ce qui ne va pas mais voit que la situation ne se désamorce pas. De colère, il frappe Grand lorsqu'il le croise chez lui, puis décide de repartir sur les routes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier album de Solo nous avait marqué par ses qualités tant narratives que visuelles. L'artiste espagnol Oscar Martin parvenait à mettre son trait cartoony au service d'une épopée trépidante et spectaculaire. En atteignant enfin un village peuplé de congénères, notre rat de héros y trouvait l'amour avec Lyra. Dès les premières pages de ce second volet, Oscar Martin brise le tableau idyllique entrevu précédemment en faisant apparaître de nouvelles menaces mais aussi un nouveau courtisan pour la belle. L'aventure de Solo est relancée et les dangers aussi. Les épreuves s'accumulent pour le héros et l'émotion est parfaitement retranscrite par l'auteur. En effet, si l'espagnol excelle dans la description de ce monde post-apocalyptique et dans le design des protagonistes et des créatures, il est aussi un narrateur très efficace. Le découpage de ses scènes d'action est extrêmement dynamique et ses cadrages toujours exemplaires. L'autre point de l'artiste se trouve dans l'utilisation astucieuse de la narration à la première personne. Solo apparaît comme un héros tenace, solide mais aussi profondément émouvant. Tout ça font de Solo une série hautement conseillée.