L'histoire :
Solo est parti chasser ou même trouver juste un peu de nourritures pour son foyer. Chaque jour, la difficulté se fait grandissante et il est obligé d'aller toujours plus loin pour trouver de quoi nourrir tout le monde. De retour chez lui, il ne trouve plus personne et en voyant les pièces retournées, il comprend que sa famille n'est plus là mais des ennemis, oui. Il ne se trompe puisqu'un singe se met à lui tirer dessus. Solo l'abat très vite et alors qu'il sort en élimine un autre et en blesse un dernier. Ce dernier lui avoue faire parti de l'arrière-garde de la patrouille et obéir aux ordres des humains. Le laissant au ver de terre, Solo part chercher sa famille. Il court, sans cesse. Fait juste une pause pour manger et dormir, puis repart. Le rat n'a jamais connu le bonheur avant de rencontrer Lyra et d'avoir des enfants avec elle. Il ne peut pas les abandonner. Poursuivant sa route, il élimine un humain et un chien, empruntant un véhicule. Alors qu'il pense rattraper les kidnappeurs, un missile percute sa voiture...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le destin de Solo, un rat bipède dans un décorum post-apocalyptique, est vraiment loin d'être heureux. Alors qu'il survit depuis son jeune âge, on pensait qu'il trouverait la paix et la quiétude auprès de Lyra et de leurs enfants. Pourtant, dès l'entame de ce troisième album, rien ne va plus. Sa famille est kidnappée et il va courir en permanence derrière pour tenter de les sauver. La narration est particulièrement immersive au début de l'album. Oscar Martin, l'auteur, nous plonge très facilement dans son univers et dans les pensées de son héros meurtri. À chaque avancée, il tombe sur de nouveaux ennemis et des informations toujours moins joyeuses. Le récit est efficace, prenant, émouvant et aussi très dur. Venant clore l'épopée de Solo, ce tome est bien pensé et termine efficacement la série. Si la fin laisse possible une éventuelle suite, elle n'est pas pour le moment au programme. Concernant les dessins, ceux-ci sont une fois de plus de très bonne facture. Le trait fin et détaillé de l'artiste espagnol se prête merveilleusement au style zoomorphique choisi. Chaque bête ou humain est caricaturé avec finesse et précision. Un régal pour les pupilles. On regrettera juste des petits soucis d'impression sur le dernier tiers de l'ouvrage. Une série de qualité.