L'histoire :
Solo et son père chassent dans les terres enneigées où ils vivent. Le gibier se fait rare et les occasions de tomber sur d'autres prédateurs sont multiples. Malgré le fait que ce soient des rats, ce sont aussi des guerriers agiles qui manient l'esquive et l'épée comme personne. De retour dans leur maison, Solo est triste. Il sait que sa famille n'a pas assez pour se nourrir. Il décide, après en avoir parlé à son père, de quitter le foyer familial et de trouver sa place ailleurs. L'hiver est dur et met l'organisme de Solo à rude épreuve. La faune locale n'est pas en reste, mais la dextérité du rat au combat lui permet à chaque fois de l'emporter. Le printemps arrive et à force de progresser, Solo atteint une gigantesque ville bâtie dans une casse. Le rat souhaite échanger à un ferrailleur un morceau de viande contre une arme. Un chien arrive et exige le pistolet lui aussi. Il engage donc le combat avec Solo mais ce dernier le tue en deux temps trois mouvements. Cet exploit attire forcément le mauvais œil sur le rat qui est capturé peu après et conduit dans une arène de combat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle curiosité que ce Solo ! Cette série publiée par les éditions Delcourt dans sa collection comics Contrebande nous vient, non pas des USA, mais d'un pays voisin : l'Espagne. Son auteur n'est pas un inconnu puisqu'il s'agit d'Oscar Martin, un artiste que l'on a pu voir à l'oeuvre sur La Guilde. Il reconduit pour Solo son trait anthropomorphique et à forte influence cartoon. Soigné et dynamique, le dessin rappellera évidemment ses compatriotes Jose Luis Munuera ou Pau, rien d'étonnant puisqu'Oscar Martin vient lui aussi de l'animation. L'univers présenté cette fois-ci est post-apocalyptique. Le climat est difficile, les villes ne sont autres que des casses, il y a des arènes de combat pour divertir la population, etc. L'ambiance visuelle est là, les combats fonctionnent et surtout l'histoire n'est pas en dessous. Oscar Martin use à de nombreuses reprises d'une narration à la première personne, immersive et bien fichue. On suit donc les péripéties de Solo dans ce monde brutal jusqu'à ce qu'il trouve lui-aussi l'accalmie tant recherchée par tout un chacun. Oscar Martin a mis du temps à façonner son univers et cela se sent à chaque instant. Ce premier album est une très bonne surprise et plaira aussi bien aux amateurs de bandes dessinées en général. Une aventure qui devrait proposer par la suite deux autres opus...