L'histoire :
On appelle cette planète Perdita. Le monde perdu. Une fois tous les cinq cycles, notre planète d'origine s'en rapproche suffisamment pour que nos vaisseaux voyagent jusqu'à elle. Nous y sommes venus en tant que colonisateurs. Nous étions à la recherche d'un monde aux ressources illimitées, un monde à l'opposé du nôtre. Un monde dont l'écologie n'avait pas encore été pillée et qui était destiné à nous permettre de trouver à nouveau de l'énergie et de la nourriture. Un monde où elles ne seraient pas rares, comme elles le sont devenues sur notre planète natale. Nous recherchions le paradis que nous avions perdu. Nous sommes les Ran et si nous sommes conquérants, nous avons toujours été un peuple optimiste. Je m'appelle Sonata et quand il s'agit de voler sur un Thermasaure, je suis douée comme personne. Je m'apprête donc à m'envoler en chevauchant Kee. L'ennui, c'est qu'une tempête est en train d'éclater et que ce ne sont pas les meilleures conditions pour s'approcher d'un vaisseau spatial qui vient d'entrer dans l'atmosphère de Perdita...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne présente plus David Hine, scénariste spécialisé dans le registre du fantastique façon «Horreur/Épouvante/Gore». Brian Haberlin est quant à lui connu des fans de Spawn et parmi eux, les plus pointus se souviennent également des quelques épisodes époustouflants qu'avait signés Geirrod Van Dyke, chargé ici des couleurs. Toujours est-il que les deux premiers proposent une histoire dont le début (six chapitres) est des plus prometteurs. La belle surprise, c'est que David Hine s'éloigne de son registre habituel, pour servir une histoire qui renoue avec une SF passionnante et magnifique, comme il ne s'en fait plus guère, où exotisme et technologie ont la part belle. Les éléments qui composent l’univers de Sonata sont assez classiques : une planète colonisée, des humains (même s'il ne viennent pas de la Terre) et une race indigène avec qui la cohabitation est pacifique... jusqu'au jour où la cupidité d'un clan humanoïde déclenche une guerre. Sonata, c'est aussi une saga qui évoque les clans et familles, où les secrets côtoient les mystères contenus par une civilisation qui, longtemps, vécut avant la colonisation. Et autant vous dire qu'on plonge dans ce premier volume pour en ressortir complètement séduits. Côté dessin, c'est du 100% digital et pour le lecteur peu habitué à ce traitement graphique, une fois ses premières appréhensions levées, il se trouvera devant des compositions qui donnent l'illusion de visionner un film. Le découpage hyper dynamique des planches fait qu'on a l'impression d'une œuvre cinématographique sur papier, les décors sont magnifiques et les couleurs sublimes. Si vous aimez la SF, Sonata va vous captiver. Alors préparez-vous à un grand voyage à quelques années lumière de bien d'autres productions !